▷ La préférence de décision : Cœur ou Logique

Préambule nécessaire

Pour prendre vos décisions vous utilisez plutôt votre cœur ou votre logique ? Répondre à la question, « Comment mieux se connaître ? » nécessite avant tout de comprendre son propre fonctionnement !

Par là, je veux dire qu’il est nécessaire de faire une introspection et de comprendre comment nous fonctionnons dans notre quotidien.

Votre personnalité dépend en grande partie de votre cerveau, et vous ne le savez peut-être pas, mais vous avez des préférences innées ancrées depuis toujours en vous.

Cela ne veut cependant pas forcément dire que l’on n’y peut rien… Sinon le MBTI ne serait pas considéré comme un outil redoutable du développement personnel.

La philosophie de cette quasi « science » repose sur le fait de permettre à chacun d’entre nous de prendre conscience du pourquoi de certaines de ses actions, de certaines de ses réactions.

En d’autres termes, de voir clairement quelles aptitudes travailler pour apprendre à sortir de sa zone de confort.

Tout le monde a déjà remarqué que nous ne réagissons pas tous de la même manière dans des situations identiques.

Au-delà de la simple réaction, il existe plusieurs autres préférences cérébrales propres à chacun. L’idée de ce blog, est de vous permettre de mieux comprendre votre comportement pour mieux l’accepter, et surtout pouvoir l’influencer.

La prise de conscience est une étape essentielle dans tout démarche psychologique !

Pour en revenir au Myers Briggs Type Indicator, il s’agit d’un outil naît au cours du XXème siècle, qui a abouti à établir une grille de 16 personnalités qui sont en fait 16 types de fonctionnement basés sur les préférences psychologiques humaines à 4 niveaux.

Bien entendu, il n’y a pas de bonne ou de mauvaise personnalité. Chacune a des points forts et des points de faiblesse.

Ce modèle hérité des travaux de Carl Gustav Jung s’attache principalement a définir les préférences psychologiques que nous avons tous dans notre quotidien.

Et là où le résultat est incroyable, c’est que grâce à d’autres chercheurs américains, des combinaisons de préférences sont venues compléter et enrichir le modèle.

Le résultat : des descriptions incroyablement précises des fonctionnements cérébraux des être humains.

Au-delà d’empiler les caractéristiques de chaque personnalité, le modèle grâce aux travaux de David Keirsey s’est enrichi de regroupements. En se basant sur ses travaux, ce psychologue américain a regroupé les 16 profils en 4 Tempéraments qui donnent déjà une première lecture du fonctionnement psychologique favori de chaque personne.

Après avoir vu précédemment le canal de l’énergie, puis celui de la préférence lors du recueil de l’information, nous allons nous pencher sur la troisième dimension du modèle, l’axe du mode de prise de décision de l’individu.

Les deux modes de prise de décision : le sentiment et la logique

Le mode Feeling (F), c’est à dire avec le cœur

Chaque individu décide en utilisant à la fois son cœur et sa raison (c’est à dire les éléments factuels).

Personne ne peut procéder en omettant complètement l’un ou l’autre et comme pour les axes précédents, on peut le schématiser sous la forme d’un curseur.

Néanmoins, nous avons tous des préférences, qui sont également nos facilités pour « trancher ».

le cœur et la tête comme mode de décision

 

Les personnes dites « Feeling », c’est à dire privilégiant comme mode de prise de décision, la prise en considération de leurs émotions, schématiquement de leur cœur, chercheront avant tout à distinguer le bon du mal.

Cette démarche faisant ainsi abstraction, en partie, d’éléments factuels.

Dans leur processus de prise de décision, ces personnes tendront à s’appuyer avant tout sur leurs valeurs personnelles tout en suivant leur sensibilité.

Elles veilleront de manière générale à évoluer dans une ambiance chaleureuse et accorderont une certaine importance au regard des autres. Chez elles, le besoin de reconnaissance, de se sentir acceptées et considérées revêtira une importance cruciale.

Dans leurs choix, elles chercheront toujours à partir de critères affectifs, l’utilisation de leur logique ne passant qu’après dans l’ordre de leur processus de décision.

En général les personnes privilégiant ce mode plutôt subjectif, seront très douées dans la gestion des relations personnelles et humaines.

Elles mettront au cœur de leur processus de décision leurs valeurs, leurs impressions personnelles et rechercheront avant tout l’harmonie.

le cœur le feeling

Le mode Thinking (T) c’est à dire avec la tête, la raison

Les individus qui auront une prédilection pour la logique, le rationnel, chercheront avant tout à distinguer le vrai du faux. Ils mettront de côté (ou presque) l’aspect émotionnel de la situation.

Dans leur processus de prise de décision, ils auront plutôt tendance à partir de faits tangibles, indiscutables. Ils chercheront toujours à partir de critères objectifs tout en analysant les causes et les effets.

Leur but sera d’être le plus juste et efficace possible, en utilisant prioritairement (mais pas uniquement) leur tête. Le cœur passant après.

En général les personnes privilégiant ce mode plutôt objectif, seront douées pour analyser une situation et en tirer des ‘pour-actions’ indiscutables. Elles aimeront s’appuyer sur des règles ou des lois.

Notre schéma interne laissera ainsi plus de place à l’aspect émotionnel ou à l’aspect logique. Mais nous parlons, bien, ici des processus privilégiés par l’individu et non du résultat de sa décision (qui peut être le même que l’on utilise majoritairement son cœur ou sa raison).

la tête thinking la logique

Caractéristiques et distinctions entre les deux types de préférences (le cœur et la logique)

Caractéristiques de ceux qui privilégient leur cœur (F)

  • ils seront naturellement impliqués dans la situation, ils vivent le moment (le ressentent) et c’est justement cette caractéristique qui leur confère cette faculté naturelle à faire régner l’harmonie

  • ils auront un sens des valeurs très développé

  • ils auront une facilité pour se mettre à la place des gens et ressentir leurs émotions

  • ils seront doués pour écouter et comprendre les gens

  • dans une situation de jugement critique, les F commenceront spontanément par une appréciation positive avant d’aborder les problèmes qui fâchent.

 

Mais :

      • ils auront du mal à être logique et analyser les faits avec recul (se laissant dominer par leur ressenti)
      • Ils pourront paraître comme manquant de détermination (du fait de leur trop grande quête d’harmonie)

 

Caractéristiques de ceux qui utilisent prioritairement leur logique (T)

  • prise de recul naturelle par rapport aux événements qui leur permet d’être impartiaux, de se baser sur les faits

  • ils auront un esprit logique, rationnel qui aime s’appuyer sur des éléments indiscutables (A+B=C donc C-B=A)

  • cet esprit leur permettra d’être au clair et alignés avec leurs pensées

  • dans une situation de jugement critique, les T commenceront naturellement par corriger ce qui ne va pas et ensuite seulement en viendront à complimenter

Cependant :

      • ils pourront donner une impression de froideur et de dureté dans leurs relations

      • la fermeté les caractérisant pourra être interprétée comme une rigidité

      • ils peuvent tomber dans un excès de compétition (par orgueil)

      • s’ils prennent en considération les sentiments des autres, ce ne sera que comme un élément supplémentaire, un critère qui viendra étoffer leur liste d’informations leur permettant de « décider au plus juste ».

      • ils pourront mettre du temps à ressentir leurs émotions

incompréhension entre un penseur et un sentimental

Quand un Thinking (T) rencontre un Feeling (F)

Incompréhension n°1 : dans la manière de réceptionner « la critique »

Dans la façon d’entendre un jugement critique de l’autre, une première incompréhension peut apparaître.

Tandis que l’individu T appréciera que son interlocuteur lui signale ce qu’il jugera être un point d’amélioration possible, le F, pour sa part, pourra se vexer en considérant qu’il est considéré comme, « pas à la hauteur » pour ne pas dire pire.

Dans ce cas précis, c’est au niveau de l’interprétation que se situe l’origine de l’incompréhension. Pour un T ce n’est pas lui qui est perfectible, c’est son action, son travail.

Tandis que le F, prendra cette remarque personnellement en se sentant intimement jugé comme « pouvant mieux faire » (ou mauvais).

D’où l’importance d’adapter la forme de sa communication à la personne à qui l’on s’adresse tout simplement dans un but de motivation et d’efficacité.

Un T pourra être troublé et décontenancé par une explication toute en rondeurs (lui qui attend du factuel) et un F, perdra ses moyens face à un discours trop franc et trop direct, qui ne s’embarrasse pas des formes.

adapter sa communication pour plus d'efficacité

Incompréhension n°2 : faire une mauvaise première impression (logique versus affect)

Certes, cet article parle des différences de mode de prise de décision. Mais comme tout un chacun, nous émettons au quotidien et continuellement des jugements sur ce qui nous entoure (les choses comme les êtres).

C’est là que peuvent surgir également dès les premières minutes, ce que l’on pourrait appeler « traits de personnalité caricaturaux ».

Ainsi une personne F, dans les premiers instants, pourra percevoir un individu T comme froid et hautain. Qui plus est, l’individu F interprétant le moindre jugement comme une critique personnelle, l’image condescendante du T n’en sera que renforcée.

A l’inverse, le F sera perçu aux yeux du T comme quelqu’un de faible, trop sensible et donc facilement influençable.

Et s’il cherche trop à éviter le conflit et à utiliser sa « force empathique », il ne fera qu’appuyer l’image de quelqu’un incapable de surpasser ses sentiments…

Il y a donc un gros risque à enfermer l’autre dans une case qui n’est en fait qu’une facette prononcée de ce qu’il est.

Incompréhension n°3 : dans le comportement adopté en présence de l’autre

« La tolérance, c’est l’attitude qui consiste à admettre chez autrui une manière de penser ou d’agir différente de celle qu’on adopte soi-même ».

Sans cet effort, de la part de chaque partie, on se retrouvera rapidement dans des situations de tensions et d’incompréhension.

Un T devra prendre conscience qu’en présence d’une personne F, il devra éviter de s’opposer trop frontalement pour provoquer une discussion de points de vue (même si cela l’intéresserait sincèrement d’échanger des arguments).

Apprendre à gérer la sensibilité de l’autre passera par des étapes contre-intuitives pour lui, mais nécessaires comme le simple fait d’atténuer le « conflit d’idées » par des formulations telles : « je vois ce que tu veux dire, mais personnellement je vois les choses différemment »… plutôt que « Non je ne suis pas d’accord, parce que pour moi… ».

incompréhension entre un penseur et un sentimental

 

De son côté, la personne F si elle veut elle aussi améliorer sa communication et le ton de son échange avec un individu T, pourra par exemple éviter (en forçant sa nature) de rester dans le flou sans trop s’affirmer.

Contrairement à ce qu’elle pense, une réponse franche et directe (même si elle va à l’encontre de l’opinion émise par son homologue) aura le mérite de la clarté, ce qu’apprécient tant les personnes Thinking ».

En synthèse, le compromis entre les deux attitudes porte un nom, il s’agit de l’assertivité, c’est à dire une main de fer dans un gant de velours.

Etre capable d’exprimer ses idées et opinions sans dévier de son but, mais en y mettant de la rondeur.

A Retenir

En synthèse, on peut s’entendre sur le fait que le MBTI regroupe 16 types psychologiques, construits autour de 4 axes, déterminant chacun une préférence différente. Ces 4 axes sont symbolisés par 4 lettres ayant chacune une signification bien précise.

  • Le premier axe, définira la façon dont l’individu trouvera son énergie.

  • Le second, caractérisera la préférence de la personne pour recueillir l’information au quotidien

  • La troisième, donnera des indications sur la manière privilégiée de réagir face à cette information c’est à dire la prise de décision

  • Et enfin la dernière lettre, précisera la préférence de mode d’action, autrement appelé recueillir l’information

Nous venons, donc de détailler la troisième dimension du modèle MBTI de Carl Gustav Jung, celle de la prise de décision.

Nous avons tous les deux fonctionnements en nous mais forcément aussi, une prédilection intrinsèque. Cependant, il est nécessaire de prendre du recul quant à certains raccourcis…

Tout comme il ne faut pas confondre la préférence pour le « F », avec la préférence pour les « émotions pures », il est erroné d’assimiler le réflexe d’utiliser la fonction « T », à l’intelligence.

Ce sont juste des « cablages » de cerveau, qui sont innés, et qui font que nous réagirons de telle ou telle manière. Rien de plus.

Prise-de-décision

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2 réflexions au sujet de “▷ La préférence de décision : Cœur ou Logique”

  1. Pour le coup, je sens autant dans le cœur que dans la logique. Ça dépend des situations j’imagine 🙂

     
    • Il est fréquent d’avoir un doute sur certaines fonctions… généralement, cette hésitation peut être liée (c’est une hypothèse) au fait que ta fonction de prise de décision (T ou F) est ta fonction secondaire et qu’elle soit moins marquée 🙂🙂

       

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