▷ Le Modèle MBTI

Introduction au MBTI

Avant de débuter cet article, je me dois d’être transparent. Je ne prétends pas apprendre à des « spécialistes du MBTI » quoi que ce soit sur la connaissance de soi.

J’insiste même en rappelant que la philosophie de ce blog est surtout de vulgariser un « outil » qui peu changer des vies en expliquant à chacun comment mieux se connaître. C’est pourquoi j’ai écrit la présentation du modèle ci-après, en utilisant des mots simples mais compréhensibles.

Donc, si je devais expliquer en une phrase, ce qu’est le MBTI, je le résumerais en un outil d’évaluation psychologique qui catégorise la population en 16 profils, communément appelés « types ».

Chacun de ces types, renvoie à un fonctionnement neurologique qui détermine les préférences d’un individu dans la façon de « s’énergiser », dans la façon de recueillir les informations de son environnement, de réagir à ces mêmes informations et enfin (apport de Briggs Myers aux travaux de Jung) de son « style de vie ».

Ce dernier, renvoie directement au rapport que chacun entretient avec le monde extérieur.

D’un point de vue historique, il tire son nom de ses fondatrices. En effet, si à l’origine de tout on trouve Carl Gustave Jung (disciple de Freud), par la suite ce sont Katerine Cook Briggs et sa fille Isabel Briggs-Myers qui complétèrent et développèrent le modèle…

Pour aboutir véritablement à ce que l’on nomme aujourd’hui le Myers Briggs Type Indicator (MBTI).

Carl Gustav Jung portraitBriggs Myers

Au final, le développement complet de toutes ces théories a eu lieu au cours du XXème siècle. On peut donc considérer le modèle comme très jeune. A aujourd’hui, il est plus communément utilisé aux Etats-Unis (son pays d’origine) et de plus en plus de cabinets de recrutement l’utilisent.

Histoire du MBTI

 

Préambule nécessaire pour bien appréhender cet outil de connaissance de soi

16 « Types » pour 8 milliards d’êtres humains !

16 types ne veut pas dire qu’on met les gens dans des cases. Il y a presque 8 milliards d’individus sur terre et nous sommes tous différents.

Mais, comme tout le monde s’entend sur le fait qu’il y a des droitiers et des gauchers, il faut comprendre que le modèle MBTI ne fait que référence à des préférences.

Affirmer qu’une personne préfère écrire de la main droite, ne signifie pas que l’on catalogue cette personne. Simplement, cela indique que cette personne sera plus à l’aise avec cette main qu’avec la gauche.

D’ailleurs, un droitier sera capable d’écrire de la main gauche, mais il le fera moins vite, cela lui demandera plus d’efforts (ce sera « pénible »), et surtout il le fera moins bien.

Et bien c’est exactement pareil avec le modèle psychologique du MBTI. Dire que je suis T (Thinking par opposition à Feeling), ne signifie pas que je n’ai pas de cœur.

Simplement, je serai plus dans mon élément à prendre mes décisions en utilisant ma logique plutôt qu’en écoutant mes émotions.

Ce n’est pas ou tout l’un ou tout l’autre. Il faut plus voir ça comme un curseur que nous aurions tous sur chacun des axes… Pour chaque axe, nous sommes en quelque sorte crédités d’un pourcentage.

curseurs MBTI

 

On garde le même « Type » toute sa vie mais on progresse dans la connaissance de soi

Il est important de savoir qu’une personne ne peut pas changer de type au cours de son existence. Et oui !

Une personne pourra y mettre toute la meilleure volonté du monde, son « type » s’affirmera aux alentours de ses 18 ans et elle n’en changera plus jusqu’à la fin de sa vie.

Cependant, il est tout à fait possible d’améliorer sa connaissance de soi et de travailler ses fonctions !

Les « fonctions naturelles » comme celles avec lesquelles nous avons plus de mal. Et c’est là même, que se situe tout l’intérêt du MBTI.

Si je suis F, c’est à dire que je prends plus naturellement mes décisions en écoutant mon cœur, plutôt qu’en faisant appel à ma logique,  je peux m’entraîner à forcer quelque peu mon fonctionnement naturel.

Mais le premier pas vers une telle démarche est déjà d’en avoir conscience et de l’accepter. Comme dans la vie de tous les jours, avoir conscience d’un problème est déjà la première étape avant de trouver une solution. Et bien là, c’est exactement la même chose.

Le fait d’avoir conscience qu’en situation de prise de décision (que ce soit pour le choix d’un plat au restaurant ou pour l’achat d’une maison) je serais naturellement enclin à écouter mes émotions, est déjà une formidable avancée.

En me connaissant, j’aurais peut-être le réflexe de prendre un temps de recul… et ainsi à me forcer à analyser les critères plus rationnels.

« Ok le vendeur de la maison m’est sympathique, ok la demeure me rappelle de bons souvenirs d’enfance… mais le prix est un peu élevé ».

Au fil de notre vie, nous allons naturellement développer nos fonctions : la secondaire, la tertiaire et l’inférieure, c’est à dire développer les fonctions « moins naturelles » de notre personnalité. Moins naturelles que la fonction dominante, qui est celle la plus ancrée en nous.

Si je devais me risquer à prendre une image pour illustrer cette idée, je pourrais prendre l’exemple d’un écolier. Imaginons qu’il soit naturellement doué en mathématiques, un peu moins en histoire et ayant des difficultés en orthographe.

Et bien au cours de sa scolarité, il restera quoi qu’il arrive plus à l’aise avec les chiffres qu’avec les dictées, mais en lisant des bouquins, en apprenant des règles de grammaire et de conjugaison il pourra progresser en français.

En bref, chaque individu a un fonctionnement neurologique préférentiel, mais cela n’empêche pas que chaque individu est unique et qu’il évolue au cours de sa vie. L’amélioration de la connaissance de soi ne sera qu’un plus à ce développement.

cerveau

 

Bénéfices que l’on peut tirer de la connaissance de soi via le MBTI

La connaissance de soi

Le premier bénéfice que l’on peut attribuer à la connaissance de soi (via le MBTI ou une autre méthode), est donc déjà l’accélération du processus naturel d’évolution de l’être humain.

En d’autres termes, gagner en expérience plus rapidement ! Ce qui aurait pris 40 ans, peut être acquis en deux fois moins de temps, par la compréhension et la prise de conscience de ce processus neurologique.

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La connaissance de soi pour s’accepter

 Le second bénéfice serait selon moi, l’acceptation de soi. Personnellement, je me souviens qu’à la lecture de la description de mon profil, après avoir été bluffé par l’exactitude des précisions mentionnées, j’avais ressenti une forme de soulagement.

Soulagement, car j’avais compris que ce que je prenais pour des « tares » étaient souvent intrinsèque à mon fonctionnement.

Que ce soit l’aversion pour le conflit ou le manque de prise de hauteur par rapport à certaines situations (pour ne citer que ces deux points), j’avais pris conscience que même si rien n’est ancré à jamais, cela constituait des « points faibles » de mon type.

En parallèle, je dois l’avouer, j’avais également été « caressé » dans le sens du poil », à la lecture des qualités de mon profil… 

Mais, l’accélération du processus de connaissance de soi et cette « acceptation de soi« , ne sont pas à mes yeux les bénéfices majeurs que l’on peut attendre du MBTI.

Le modèle initié par Carl Gustav Jung est aussi un formidable outil de tolérance. Je ne m’étends pas sur le sujet, cela fera l’objet d’un prochain article.

Une personne I (introvertie) en compagnie d’un groupe d’individus E (extravertis) aura forcément beaucoup de mal à se faire accepter s’il reste sur son fonctionnement naturel.

Introvertis Extravertis MBTI

Pour être encore plus illustratif, imaginez Albert Einstein parachuté au beau milieu d’une troupe de théâtre. Ou bien, à l’inverse, mettez un Marcel Proust dans un congrès de scientifiques réunis pour parler des avancées de leurs recherches…

Voilà pourquoi, le fait de comprendre que nous ne fonctionnons pas tous de la même façon dans la vie est une formidable opportunité pour le « mieux vivre » et être plus « efficace ».

Jung tolérance acceptation

 

Utilisation dans le monde du travail

De ce constat, on peut facilement extrapoler à toutes les utilisations qui peuvent en être faites dans le monde professionnel.

Un chef d’entreprise à la recherche de son directeur commercial, s’orientera plus naturellement vers un profil dont la nature est de « développer » plutôt que vers une personne dont la nature profonde est de « conserver et maintenir l’existant ».

Un institut de sondage dont le cœur de métier est d’analyser des données chiffrées recherchera plus un « esprit cartésien » (NT) plutôt qu’un « créatif au service de l’humanité » (NF)…

Vous l’aurez compris la connaissance de soi et la bonne maîtrise du MBTI peuvent trouver une multitude d’applications dans la vie de chacun. Cependant, il est nécessaire de respecter certains postulats et de prendre quelques précautions.

 

Limites ou précautions à prendre

La tentation de tirer des conclusions hâtives

Tout d’abord, la première mise en garde que l’on se doit de faire concerne la tentation que l’on peut avoir de juger trop rapidement les gens qui nous entourent. 

Le modèle MBTI ne doit justement pas être considéré comme un ensemble de 16 boites dans lequel il serait très facile voire pratique de ranger les personnes.

Même si on adjoint généralement un qualificatif à chaque type, il serait dangereux de considérer trop rapidement une personne en fonction de deux ou trois traits de sa personnalité. Ce n’est pas parce qu’on est écrivain qu’on est forcément NF.

Certes, on trouvera énormément d’individus de ce tempérament parmi les romanciers célèbres. Mais il serait, trop simpliste et trop caricatural de tirer des conséquences aussi brutales. Certes, certaines fonctions en inférieure (très peu développées) seront un réel handicap à l’exercice de tel ou tel métier.

Mais si vous trouvez des termes associés à chacun des types (« l’aide à domicile » pour les ESFJ ou « l’architecte » pour l’INTP par exemple), il est nécessaire de les prendre avec de la hauteur pour y voir une orientation plus qu’une définition.

D’ailleurs, le « typage » d’un individu peut parfaitement être biaisé par plusieurs facteurs.

On a beau dire, l’âge ça compte !

Le premier d’entre eux est tout simplement l’âge de cet individu. Avant 18 ans, on considère généralement qu’il est trop tôt pour attribuer de manière certaine, un type à une personne.

En effet, d’un point de vue développement cérébral les spécialistes considèrent qu’un être n’est pas encore « fini », comprenez que ses préférences neurologiques ne sont pas arrêtées.

De plus, comme évoqué plus haut dans cet article, au cours de notre vie nous ne changeons pas de profil, mais nous évoluons.

Qu’est ce qu’on entend par là ? Tout simplement, qu’en fonction du niveau de maturité de nos fonctions nous allons gagné en assurance dans certaines situations. En d’autres termes nous allons apprendre à utiliser toutes les cordes de notre arc et ainsi développer la connaissance de soi.

Attention aux émotions

Le niveau de stress également peut venir jouer les troubles fêtes dans la tentative de « typage » d’une personne. En effet, lorsque nous sommes déstabilisés par nos émotions, nos fonctions (c’est à dire certaines lettres de notre profil) peuvent s’inverser.

Non pas du tout au tout, certes, mais sous l’emprise de stress un individu pourra abandonner temporairement ses préférences de fonctionnement neurologiques.

 

Tel père tel fils, vraiment ?

Enfin, l’influence de la génétique sur le profil d’un individu est un écueil dans lequel de nombreux amateurs du MBTI peuvent tomber.

Le fait d’avoir des parents de tel ou tel type ne vous conférera pas automatiquement tel ou tel profil MBTI. C’est important de le souligner et d’en avoir conscience car des personnes d’une même fratrie, ayant reçu la même éducation et ayant grandi dans le même milieu socioculturel pourront avoir des personnalités MBTI totalement différentes.

En Résumé

En synthèse, on peut affirmer que le MBTI est un outil idéal pour oeuvrer à son propre développement personnel et grandir tout u long de sa vie de façon consciente.

Mais le simple fait de savoir qu’il existe 16 profils, répartis dans 4 familles de tempéraments (les traditionalistes, les scientifiques, les artistes et les entrepreneurs), et que chacun a un fonctionnement préférentiel propre, fait également des travaux de Katerine Cook et d’Isabel Myers, une formidable incitation à l’acceptation de la différence de l’autre !

Avant de vous laisser parcourir ce site, je me dois d’être transparent. Je ne prétends pas apprendre à des « spécialistes du MBTI » quoi que ce soit sur la connaissance de soi.

J’insiste même en rappelant que la philosophie de ce blog est surtout de vulgariser un « outil » qui peu changer des vies.

C’est pourquoi j’ai écrit la présentation du modèle ci-après, en utilisant des mots simples mais compréhensibles.

Si cet article vous a plu ou si vous pensez qu’il pourrait inspirer des personnes de votre entourage, n’hésitez pas à le partager sur vos réseaux sociaux, cela me fera énormément plaisir 😉😉

 
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11 réflexions au sujet de “▷ Le Modèle MBTI”

  1. Bonjour
    Ce blog est vraiment intéressant merci bcp pour vos parages
    J’essaie de trouver le test et comment le faire mais je n’arrive pas
    Merci

     
    • Bonjour, merci pour votre commentaire Amal. Pour le test il suffit de vous rendre sur blog, après quelques secondes une fenêtre va apparaître automatiquement.

       
  2. Merci bcp Nicolas pour ta réactivité mais rien n’apparaît pour moi, je ne sais pas si c’est chez moi le problème ou pas 🙄

     
    • Salut Amal ! J’ai vérifié et ton adresse apparaît bien dans celles qui ont téléchargé le bonus normalement.
      As tu reçu un mail dans la journée ? (peut-être dans tes spams ?)

      Dis moi

       
  3. C’est un peu à retardement que je lis cet article indispensable (cornerstone ? 😉 ). Exercice rondement mené : tu présentes de façon très simple le MBTI et mets en garde fort justement sur ses dérives potentielles. Qui ne doivent en aucun cas, selon moi, enlever l’intérêt de cet outil ! Je crois que j’ai fait 3 évaluations dans le cadre de ma vie pro, la 3ème étant légèrement différente des 2 premières… je vais confirmer ça avec ton test ! 😉
    Bravo !

     
    • Merci pour ton intérêt pour le Blog Alex ! J’espère qu’il pourra t’apporter des confirmations 😉😉😉

       
  4. Merci Nicolas pour ce blog qui permet d aller en profondeur sur la compréhension de soi et de l outil MBTI ! J aime beaucoup tes articles riches d apprentissages !

     
    • Oh et bien Merci à toi Astrid pour ta fidélité et tes retours à chaque fois très positifs !! 😊😊 Au plaisir de futurs échanges.

       
  5. Bonjour,
    merci pour cet intéressant test. J’ai appris que je suis ETNJ… et ça me fait presque peur, ou sourire.
    Ma femme et mes enfants doivent être assez d’accord, même si ce n’est pas du tout l’impression que j’ai, à l’intérieur de moi. Mais il est vrai qu’on m’a déjà fait remarquer certains points assez typiques de ce type, positifs et négatifs….
    Maintenant, je me demande ce que je peux faire de cette information…?
    Merci et bonne journée

     
    • Merci pour ce retour Grégoire ! Apprendre à se connaître, c’est prendre conscience de qui l’on est. Ca semble évident mais c’est essentiel. Ca permet d’être plus tolérant avec soi-même, de mieux accepter certaines difficultés que l’on a (versus d’autres personnes) par exemple. Personnellement j’ai appris que du fait de mon profil j’ai une tendance naturelle à avoir peur du changement et de l’inconnu. Sachant cela j’ai cherché à comprendre et à travailler sur ces traits de caractère qu’au fond de moi je savais réels, et qui ressortaient clairement de mon profil (je suis ESFJ). Je vais essayer de vous apporter quelques précisions en MP par mail 🙂

       

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