➀ Apprendre Ă  maĂźtriser ses Ă©motions pour avancer !

Doutes, peurs, colĂšre sont souvent des freins au passage Ă  l’action. En apprenant Ă  mieux maĂźtriser ses Ă©motions, vos actions deviennent justes et puissantes. Un excellent moyen de contribuer Ă  mieux utiliser la Loi d’attraction Ă©galement !

Pour cet article, je laisse la plume Ă  Isabelle, qui nous Ă©voque dans son article les 4 Ă©tapes Ă  suivre pour apprendre Ă  gĂ©rer ses Ă©motions, et s’en servir pour passer Ă  l’action.

PrĂ©sentation de l’auteure :

Je suis Isabelle Mante du blog EnRouteVersLaSĂ©rĂ©nite. Instructrice de pleine conscience, mon chemin de vie (professionnel et personnel) m’a amenĂ© au dĂ©sir d’éveiller les consciences, pour que chacun apprenne Ă  prendre soin de soi. Dans cet article, j’aimerai vous aider Ă  transcender vos Ă©motions, pour en faire des forces, et passer Ă  l’action.
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Etape 1 : reconnaitre ses Ă©motions

Quand un sentiment pénible se manifeste, vous pouvez avoir tendance à détourner le regard. Refouler cette sensation vous parait logique.

Pourtant, chaque Ă©moi refoulĂ© finit par se manifester avec plus de force. Mais voyons quels sont ceux qui peuvent vous empĂȘcher de passer Ă  l’action

Les agitations de base

Les psychologues ne sont pas tous d’accord sur les Ă©motions de base. Certains en identifient 5, d’autres 6 ou 7. Voici celles qui sont unanimement reconnues comme Ă©motions primaires :

  • la peur,
  • la joie,
  • la colĂšre,
  • la tristesse,
  • la surprise,
  • et le dĂ©goĂ»t.

Chaque bouillonnement a une fonction pour vous aider à comprendre vos interactions avec le monde qui vous entoure, mais aussi pour vous protéger, et vous aider à mieux vivre les moments désagréables comme ceux agréables.

Ils sont souvent qualifiés en émotion positive, et émotion négative. Et pourtant, ils sont tous utiles.

Certaines situations vont dĂ©clencher des Ă©motions, selon chaque personne (on ne rĂ©agit pas tous de la mĂȘme maniĂšre face Ă  une situation).

  1. La tristesse vous aide à passer à autre chose, à faire le deuil de certaines situations, relations, mais aussi, bien sûr à faire le deuil de vos proches. Quand vous pleurez, les pleurs permettent de faire passer le message autour de vous : « je suis triste, réconfortez-moi ! ».
  2. La peur vous aide Ă  vous prĂ©munir de situations dangereuses. Elle peut ĂȘtre salvatrice, mais est parfois nĂ©faste, si vous lui laissez trop de place, et que le danger n’est pas rĂ©el. Elle se transforme parfois en anxiĂ©tĂ©, voire en angoisse.
  3. La joie est un sentiment positif qui vous permet de savoir ce qui est ressourçant pour vous. En riant, vous faites passer le message autour de vous « j’aime ça, j’en veux encore ».
  4. La colÚre est une émotion dite « négative », car elle vous fait parfois (voire souvent) agir de façon inappropriée. Savoir la maßtriser est incontournable.
  5. La surprise vous aide à voir que quelque chose est nouveau. Vos sens sont alors en alerte, pour vous inviter à soupeser la situation : est ce ok pour moi, ou dois-je me méfier ?
  6. Le dĂ©goĂ»t est une Ă©motion qui vous aide aussi Ă  savoir ce qui est agrĂ©able pour vous. On peut ĂȘtre dĂ©gouter par une attitude qui n’entre pas dans nos valeurs, par exemple.

Chaque Ă©motion a donc son utilitĂ©, et savoir les reconnaitre, les accepter vous permet de comprendre ce qu’elles vous disent de la situation que vous traversez.

Au-delà de ce message, il ne faut pas oublier que vous pouvez avoir tendance à en nourrir certaines de façon exagérée : ruminer pendant des heures sur une colÚre ne vous aidera pas.

Accueillir ses Ă©mois ne signifie pas les nourrir et les rendre plus forts, mais juste les accepter pour ce qu’ils sont : des messages Ă  Ă©couter.

Image du langage corporel

Les troubles qui peuvent vous empĂȘcher de passer Ă  l’action

Avoir des secousses Ă©motionnelles, c’est incontournable. Mais certaines vous empĂȘchent de passer Ă  l’action, et ont un impact Ă©norme sur votre confiance en vous.

La colĂšre

Cette Ă©motion nĂ©gative (mĂȘme si je n’aime pas trop ce terme « nĂ©gative », puisque toutes les Ă©motions ont leur utilitĂ©), est souvent liĂ©e Ă  des valeurs qui vous touchent.

Quand vous ne supportez pas votre collĂšgue arrogant, et qui dĂ©valorise tout le monde, c’est surement que votre valeur de respect des autres est touchĂ©e.

Si vous renforcez cette colĂšre, vous pouvez avoir tendance Ă  faire des choses que vous regrettez. Ce sentiment ne va pas forcĂ©ment vous empĂȘcher d’agir, mais vous fera agir de façon inappropriĂ©e.

Si vous vous mettez à hurler sur votre collÚgue, et à lui faire une leçon de morale, il y a peu de chance que cela soit efficace.

Alors que si vous ĂȘtes capable de reconnaitre cette valeur de respect des autres, vous trouverez plus facilement les mots justes pour que ce collĂšgue modifie son attitude.

Quand mes collĂšgues se mettaient Ă  critiquer assidument une autre personne, j’avais coutume de rĂ©pondre :

« ça me met mal Ă  l’aise de parler de quelqu’un qui n’est pas lĂ  pour se dĂ©fendre ».

En rĂšgle gĂ©nĂ©rale, ça calmait tout de suite les conversations, et c’était rarement mal vĂ©cu.

Mais nous verrons (dans l’étape 4), que la colĂšre peut ĂȘtre un formidable moteur pour agir.

Image symbole de l'état colérique

Image par DivvyPixel de Pixabay

La peur

Peur de rater, peur d’agir, peur du regard des autres, peur de ne pas ĂȘtre Ă  la hauteur, peur de blesser les autres, la peur est vraiment l’émotion qui paralyse le plus.

Mais si vous ĂȘtes attentif aux diffĂ©rentes peurs que j’ai citĂ©es, vous remarquerez que certaines sont liĂ©es Ă  ce que vous pouvez vous raconter.

Et c’est justement ces pensĂ©es qui vous empĂȘchent d’agir. Si vous avez peur de rater, vous pouvez passer des heures, des jours, Ă  douter, Ă  vous poser des milliers de questions.

Et Ă  force d’ĂȘtre anxieux, vous n’agissez pas.

Et cette peur de rater, elle est lĂ  pour vous protĂ©ger, mais de quoi ? C’est cette question qui peut vous aider Ă  faire de ce sentiment, une vĂ©ritable force (on verra ça dans l’étape 4).

La tristesse

La tristesse vous invite Ă  faire le deuil, et pas seulement des personnes disparues. Elle vous invite Ă  faire le deuil de certaines situations.

Si vous la niez, vous pouvez mettre des annĂ©es Ă  faire le deuil, et cela vous empĂȘche de tourner la page. Vous aurez alors tendance Ă  rester bloquer Ă  une certaine Ă©tape de votre vie, et vous allez procrastiner.

Comprendre ce que ce trouble vous invite Ă  lĂącher est primordial.

Quand il se manifeste au sujet de relations interpersonnelles, il peut ĂȘtre particuliĂšrement pĂ©nible si on ne sait pas comprendre le message qu’il nous envoie.

Si vous ĂȘtes triste parce qu’un ami ne vous appelle pas souvent, ou ne rĂ©pond pas Ă  vos messages, vous allez essayer par tous les moyens de maintenir ce lien, au lieu de passer Ă  autre chose.

Se poser les bonnes questions vous aidera Ă  lĂącher prise pour vous consacrer plutĂŽt Ă  des relations plus nourrissantes.

image d'Ă©motion triste

Image par Khusen Rustamov de Pixabay

Le dégoût

Ce sentiment de rejet face Ă  une situation ou une personne n’est pas toujours trĂšs rationnel. Une Ă©tude montre que l’aspect physique d’une personne a un impact dans sa facilitĂ© d’embauche*.

Et vous, comment vous comportez vous face au physique d’une personne ? Immanquablement, vous allez avoir un jugement, et peut-ĂȘtre mĂȘme une forte idĂ©e reçue si le physique de cette personne vous Ă©voque du dĂ©goĂ»t.

Je sais, c’est fort du dĂ©goĂ»t, mais c’est parfois subtil. Et si vous ĂȘtes honnĂȘte, essayez de vous rappeler toutes les fois oĂč vous n’ĂȘtes pas allĂ© vers une personne, simplement en raison de son apparence physique ?

Et si, ce jour-lĂ , vous vous Ă©tiez coupĂ© d’une opportunitĂ© de rencontrer quelqu’un de formidable.

Cette attitude de rĂ©pulsion, plus ou moins forte, va vous empĂȘcher de franchir le pas dans bien des cas.

Et elle est parfois liĂ©e Ă  des croyances : les hommes au cheveux long sont nĂ©gligĂ©s, les personnes fortes n’ont aucune volontĂ©, la prospection tĂ©lĂ©phonique ne marche pas (bah oui, comme vous n’aimez pas cela, c’est plus facile de vous dire que cela ne fonctionne pas, plutĂŽt que de tester).

Personne dégoutée et amÚreImage par Stefan Keller de Pixabay 

Etape 2 : identifier ses sensations

Une fois que vous saurez accepter vos émotions, vous pourrez apprendre à les identifier clairement. Parce que pour savoir les gérer, encore faut-il les avoir identifiées.

Pour cela, je vais prendre l’exemple de la colĂšre. Parfois vous percevez que vous ĂȘtes en colĂšre, mais en vous posant quelques questions, vous pouvez vous apercevoir que d’autres Ă©motions sont aussi prĂ©sentes.

Par exemple, votre fils rentre avec une trĂšs mauvaise note en math. Vous vous mettez en colĂšre, parce que cela fait dĂ©jĂ  trois fois que vous lui avez demandĂ© de faire un effort. Mais ĂȘtes vous vraiment en colĂšre, ou avez-vous peur pour son avenir ?

Se poser un instant pour identifier vraiment quelles Ă©motions sont prĂ©sentes, et bien les cerner vous permettra de connaitre le message exact qu’elles vous transmettent.

Parce que si vous avez peur pour votre fils, dites-le : « je ne suis pas vraiment en colĂšre, mais j’ai peur que ces notes ne te permettent pas de choisir ta formation plus tard. Et mĂȘme que ton avenir professionnel soit moins bon ».

Cela va changer complÚtement la façon dont vous allez agir, parler, vous comporter.

Etape 3 : réguler ses affres

Pour savoir comment gĂ©rer ses Ă©motions, voyons d’abord comment cela se passe dans notre corps.

Tout dĂ©marre avec une sensation physique : un frisson, une oppression dans la gorge, un nƓud au ventre, des picotements dans les yeux, etc.

Puis trùs vite, le mental se met en marche et c’est là que tout peut basculer.

Si vous ĂȘtes capable de dĂ©tecter ce mental, vous pouvez repĂ©rer s’il vous raconte des choses rĂ©elles ou imaginĂ©es.

Comme lorsque votre fils rentre avec sa mauvaise note de maths. Est-ce que cela implique forcĂ©ment qu’il va se retrouver au chĂŽmage Ă  40 ans, seul et ruinĂ© ? (J’exagĂšre, mais parfois, nos pensĂ©es vont jusque-lĂ  😉).

image symbole des Ă©motions

La pleine conscience, pour prendre du recul

La pleine conscience vous invite Ă  accueillir votre expĂ©rience, dans une attitude non jugeante. En Ă©tant connectĂ© Ă  ce qui se passe en vous, vous pouvez repĂ©rer le mental qui s’agite, et apprendre Ă  le laisser de cĂŽtĂ©.

Bien sĂ»r, il ne s’agit pas de bloquer les pensĂ©es, mais d’apprendre Ă  reconnaitre celles qui vous aident Ă  prendre les bonnes dĂ©cisions, et celles qui vous bloquent pour les canaliser.

Si vous vous dites pendant des jours : « j’ai peur d’échouer », « je sais que je vais rater », « il y a des tas d’autres personnes beaucoup plus douĂ©es que mois, pourquoi agir ? », vous allez forcĂ©ment procrastiner.

Mais si vous ĂȘtes capable de repĂ©rer que ces pensĂ©es nĂ©gatives ne vous servent Ă  rien, vous pourrez identifier votre peur, et agir quand mĂȘme en la canalisant.

Bien sûr, cette appréhension a quelque chose à vous dire, elle est aussi là pour vous protéger.

Mais de quoi ?

C’est que nous allons voir dans la derniĂšre Ă©tape.

Etape 4 : maitriser ses agitations intĂ©rieures pour passer Ă  l’action

Une fois que vous aurez appris Ă  accepter vos Ă©motions, et Ă  bien les identifier, vous pourrez les maitriser pour qu’elles remplissent leurs fonctions, et vous permettent de passer Ă  l’action de façon efficace.

Au lieu d’ĂȘtre dans le contrĂŽle des agitations intĂ©rieures, apprenez comment les gĂ©rer pour passer Ă  l’action.

La colĂšre, la maitriser pour avancer

Cette Ă©motion dĂ©sagrĂ©able peut ĂȘtre un magnifique moteur si vous savez la maĂźtriser.

Comme elle vient souvent vous titiller lorsque vos valeurs ne sont pas respectées, vous pouvez justement vous en servir pour faire grandir ces valeurs autour de vous.

Reprenons l’exemple de votre collĂšgue arrogant. Si vous acceptez de reconnaitre que cela vous met en colĂšre parce que vous aimez qu’on respecte les autres, vous allez trouver des moyens pour dĂ©velopper cette valeur de respect.

Vous pouvez, par exemple, mettre en place une charte de communication au sein de votre service, en discuter avec d’autres collùgues pour avoir une ligne de conduite commune.

Vous ferez grandir la valeur de considération au quotidien et vous vous sentirez utile, au lieu de ruminer pendant des heures ou de vous mettre en colÚre.

La colĂšre contre soi, un moteur de changement

Si vous avez tendance Ă  vous mettre en colĂšre contre vous-mĂȘme, c’est souvent parce que vous avez fait ou dit quelque chose qui ne vous convenait pas.

Vous vous en voulez d’ĂȘtre ainsi, d’agir de cette maniĂšre, vous ĂȘtes en rogne contre vous-mĂȘme et vous ressentez un dĂ©sagrĂ©able sentiment de culpabilitĂ©.

Si vous ĂȘtes capable de reconnaitre ce qui vous dĂ©range dans votre propre attitude, et comment cela vient en conflit avec des valeurs fortes pour vous, vous aurez alors un formidable moteur pour changer votre attitude.

Vous n’y parviendrez pas forcĂ©ment du premier coup, mais vous serez au moins plus motivĂ© Ă  le faire.

La peur, la transcender pour avancer

Comme nous l’avons vu, la peur sert Ă  nous protĂ©ger d’un pĂ©ril. Mais parfois, le danger n’est pas rĂ©el, mais imaginaire.

Si vous ĂȘtes capable de faire la diffĂ©rence, vous serez capable de mettre cette crainte Ă  distance, pour passer Ă  l’action.

Mais vous pouvez aussi vous servir de cette apprĂ©hension pour passer Ă  l’action en respectant le message qu’elle vous transmet.

Puisque la peur est là pour vous protéger, posez-vous la question de quoi ?

De quoi l’angoisse de l’échec de mon fils me protĂšge-t-elle ?

Est-ce pour m’inciter à le soutenir dans ses devoirs ?

Est-ce pour que je sois plus ouvert Ă  d’autres possibilitĂ©s de carriĂšre que le modĂšle que j’ai imaginĂ© pour lui ?

Ces questions vont vous permettre de comprendre, et de trouver un moyen de passer Ă  l’action de façon appropriĂ©e, en Ă©coutant le message de la peur.

En résumé

Pour savoir comment maĂźtriser ses Ă©motions, il faut passer pas ces 4 Ă©tapes, mais pas forcĂ©ment dans l’ordre.

Parfois vous parviendrez à identifier facilement une émotion négative ou positive, parfois vous serez emporté par votre émoi.

Vous aurez alors besoin de prendre du recul, plus tard, pour comprendre ce qui vous a bouleversé.

C’est un chemin de connaissance passionnant, un chemin vers la sĂ©rĂ©nitĂ© pour s’accepter comme on est.

*Multicity Study of Urban Inequality de H. Holzer, Michigan State University, 1993).

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