➀ 3 MĂ©thodes pour savoir refuser en toutes circonstances ?

Combien de fois dans la vie vous est-il arrivé de regretter ne pas avoir su dire « non » à une proposition ?

A qui cela n’est jamais arrivĂ© de se retrouver embarquĂ©(e) dans une soirĂ©e, un week-end ou pire un projet avec des gens que l’on n’apprĂ©cie pas plus que cela ?

A la lecture de ces questions il est fort probable que vous repensiez Ă  un ou plusieurs moments de votre existence.

Ce qui est encore plus perturbant, c’est de ne pas comprendre.

Comment peut-on dire « oui », quand on pense « non » ?

Est-ce liĂ© Ă  une forme de dĂ©pendance affective et la peur de se sentir exclu(e) d’un groupe si par malheur on ose affirmer ses choix ?

Est-ce parce que l’on manque de confiance en soi ou par faiblesse que l’on n’ose pas se permettre d’aller Ă  contre-courant de ce que la morale impose ? MalgrĂ© le besoin de reconnaissance que chaque ĂȘtre humain a au fond de lui, affirmer sa personnalité n’est pas toujours si facile.

Au travers de cet article je ne prétends pas apporter des réponses franches et précises mais plus des pistes de réflexions notamment basées sur la psychologie humaine.

Image du cerveau d'oĂč viennent nos dĂ©cisions d'apprendre Ă  savoir dire non

Nous ne sommes pas tous Ă©gaux pour ĂȘtre capable de contester

Que veut dire, savoir dire non ?

Savoir dire non en toutes circonstances, relĂšverait presque d’un pouvoir surhumain, si l’on part du principe que tout le monde a dĂ©jĂ  vĂ©cu ce genre de situation au cours de son existence.

Au-delĂ  des diffĂ©rents contextes qui peuvent nous influencer Ă  ne pas oser mettre en doute et dĂ©savouer notre interlocuteur (stress, Ă©tat de fatigue, influence de nos Ă©motions etc.), le premier critĂšre Ă  prendre en considĂ©ration est tout simplement celui de la personne Ă  qui l’on s’adresse.

Tout le monde conviendra que dire « non » Ă  un inconnu qui nous est indiffĂ©rent, n’est pas la mĂȘme chose que refuser une requĂȘte de son enfant !

Ainsi un premier Ă©lĂ©ment de rĂ©ponse pourrait provenir de la dĂ©finition que l’on donne aux mots en toutes circonstances.

Dans la vie de tous les jours, nous rencontrons réguliÚrement de petites occasions de nous affirmer.

Insister pour l’emplacement de sa chambre d’hĂŽtel cĂŽtĂ© mer, rĂ©sister Ă  l’offre irrĂ©sistible de ce vendeur de porte Ă  porte ou simplement refuser la suggestion du chef au restaurant sont de petites mises Ă  l’épreuve.

Dans le monde du travail, apprendre Ă  dire « non » Ă  son patron, ses collĂšgues ou ses clients peut s’avĂ©rer salvateur mais la dĂ©marche n’en n’est pas forcĂ©ment plus facile.

Les enjeux professionnels, les pressions contextuelles ou plus simplement les rapports hiérarchiques sont autant de perturbations qui viennent compliquer nos décisions.

Enfin, si l’on se projette dans un cercle plus proche, celui de la famille, « apprendre Ă  dire non » se rĂ©vĂšle Ă©galement complexe mais pour d’autres raisons.

La dimension affective vient littĂ©ralement faire voler en Ă©clat toutes nos certitudes rationnelles. On assiste dans ce contexte lĂ , Ă  l’opposition entre le cƓur et la raison, entre l’envie de faire plaisir et le souci de se protĂ©ger.

En ce sens, l’expĂ©rience de parent est sans doute celle qui met le plus Ă  l’épreuve la peur de la solitude affective.

Je parle ici du sentiment de ne plus ĂȘtre aimé voire d’ĂȘtre rejeté qui peut traverser l’inconscient de l’ĂȘtre humain.

Image symbole de la peur du refus, car on ne sait pas dire non

Image par Dr StClaire de Pixabay

Pourquoi est ce difficile de dire non

Maintenant que nous avons Ă©clairci les diffĂ©rents niveaux de difficultĂ© que peut revĂȘtir le fait d’apprendre Ă  oser dire non, nous allons tĂącher de nous pencher sur les raisons qui font qu’il n’est pas toujours aisĂ© de s’opposer et de contrecarrer des idĂ©es admises par tous.

Nous l’avons rapidement Ă©voquĂ© prĂ©cĂ©demment mais

Comprendre pourquoi il n’est pas toujours Ă©vident d’ĂȘtre sĂ»r de soi et d’affirmer clairement une position divergente, c’est dĂ©jĂ  faire un premier pas vers l’amĂ©lioration de notre comportement.

Ces raisons sont propres à chacun et c’est ce qui rend ce travail sur nous, si passionnant.

Pas de recette miracle, pas de médicament universel, nous devons apprendre de chaque situation et comprendre les causes.

Pourquoi avons-nous cĂ©dé ? Pourquoi avons-nous finalement dit « oui » ? Pourquoi nous retrouvons nous Ă  passer ce week-end Ă  l’opposĂ© de ce que nous souhaiterions vraiment faire ?

Il est possible de commencer par trouver un début de réponse sur le plan de la psychologie et plus précisément du MBTI.

Selon le modĂšle nous ne prenons pas toutes et tous nos dĂ©cisions suivant le mĂȘme mode. On estime que la moitiĂ© des individus Ă©coutent prioritairement leurs Ă©motions, autrement dit leur cƓur, et l’autre moitiĂ© se fient en premier lieu Ă  leur logique.

Naturellement les individus dits « feeling » sont plus changeants car leurs convictions ne reposent que sur de l’affect, tandis que les ĂȘtres dits « thinking », ne font confiance qu’à des Ă©lĂ©ments factuels.

Cette diffĂ©rence dans le mode de prise de dĂ©cision est la clĂ© dĂšs lors qu’il faut ĂȘtre en mesure d’oser s’affirmer et de dire « non ».

En rĂ©sumĂ©, le cƓur n’a pas la mĂȘme fermetĂ© que la tĂȘte !

Que ce soit par peur d’engendrer une relation conflictuelle ou par peur de blesser son interlocuteur, certains profils MBTI partent avec un rĂ©el handicap.

Selon le modĂšle, 4 des 16 profils ont mĂȘme cette fonction cognitive en « dominante » (la plus marquĂ©e) !

Cela peut engendrer une forme de sentiment de culpabilitĂ© lorsqu’ils refusent quelque chose Ă  quelqu’un ou qu’ils dĂ©mentent une opinion.

Autant dire qu’il leur faut un sacrĂ© travail sur eux-mĂȘmes pour rĂ©ussir Ă  s’opposer.

Ces 4 profils sont :

  • l’ESFJ (dit le soutien)
  • l’ISFP (aussi appelĂ© l’artiste)
  • l’ENFJ (surnommĂ© le donateur)
  • et l’INFP (dit l’idĂ©aliste)

Si vous ne connaissez pas votre profil MBTI, je vous invite à essayer de le déterminer avec ce petit questionnaire maison, non officiel.

Image symbole du fonctionnement cérébral pour apprendre à savoir dire non

Pourquoi est ce important de savoir dire non en toutes situations ?

S’opposer pour affirmer sa personnalitĂ© et se faire respecter

La premiĂšre motivation que l’on peut Ă©voquer est en lien direct avec le besoin d’exister.

DĂšs l’enfance, l’ĂȘtre humain cherche Ă  s’affirmer. On considĂšre que vers l’ñge de 3-4 ans, l’enfant va chercher Ă  se singulariser et Ă  s’opposer.

Cette étape de la vie fait partie intégrante de la construction de sa personnalité.

Et bien, tout comme l’enfant, l’adulte va naturellement ressentir un besoin d’affirmation de soi.

Ce comportement peut donc Ă©galement survenir Ă  l’ñge adulte
 Lors de la crise de la quarantaine (ou de la cinquantaine d’ailleurs), l’individu va chercher Ă  se libĂ©rer de son passĂ© et rĂ©futer tout ce qu’il a toujours fait.

La prise de conscience que l’on est mortel et de passage sur terre est souvent un dĂ©clic pour enfin s’écouter et comprendre que savoir dire non en toutes circonstances est une attitude libĂ©ratrice.

Nous ne sommes jamais mieux que lorsque nous sommes alignés avec nos propres valeurs.

Savoir dire non, c’est ĂȘtre soi, c’est ĂȘtre vrai !

Pour rester libre de ses choix

Mais on peut Ă©galement voir un autre intĂ©rĂȘt au fait de dĂ©fendre ses positions dans la quĂȘte de libertĂ©.

Comme le fait de s’affirmer, le besoin viscĂ©ral de se sentir libre peut Ă©galement nous motiver Ă  apprendre Ă  critiquer.

Critiquer ou contredire, c’est oser envisager un autre chemin qui nous convient mieux.

C’est refuser de suivre les sentiers battus et cela peut avoir pour bienfait de se libĂ©rer d’un sentiment de culpabilitĂ© permanent Ă©prouvĂ© jusque-lĂ , Ă  l’idĂ©e que l’on vit peut-ĂȘtre depuis toujours plus pour les dĂ©sirs des autres que pour les siens !

Le jour oĂč l’on apprend Ă  ĂȘtre en mesure de s’opposer, on se donne la chance de ne plus compromettre ses rĂȘves et d’espĂ©rer commencer une nouvelle vie.

C’est en ce sens que l’on peut considĂ©rer le « talent » de savoir dire non comme une clĂ© ouvrant la porte de notre libertĂ©.

Refuser pour gagner confiance en soi

Un des effets bĂ©nĂ©fiques de la combinaison entre l’affirmation de soi et le sentiment de libertĂ© est inĂ©vitablement la confiance en soi.

Selon moi, la confiance en soi n’est pas aussi immĂ©diate. Elle arrive dans un second temps car ce n’est qu’une consĂ©quence !

NĂ©anmoins, avoir de l’aplomb demeure une aptitude trĂšs bĂ©nĂ©fique pour n’importe quel individu.

Un tel sentiment nous ouvre des portes que l’on n’avait jamais franchies.

Avoir confiance en soi s’est envisager d’accomplir ses rĂȘves.

Ce qui est Ă©tonnant c’est qu’apprendre Ă  dire non, affirmer sa confiance en soi, confĂšre de l’assurance mais qu’avoir de l’assurance nous facilite le fait de nous opposer.

C’est un cercle qui peut ĂȘtre vertueux si l’on ose faire le premier pas, mais qui peut ĂȘtre vicieux car paralysant si l’on reste immobile.

Savoir dire non, c’est faire ses propres choix et donc en assumer les consĂ©quences sur sa vie.

En rĂ©sumĂ© c’est vivre quitte Ă  se tromper.

« Quand on a envie de faire un truc, il faut plonger comme un fou et le faire, quitte à se tromper ! Je préfÚre me tromper, et je préfÚre plonger ! »

Jacques Brel

Comment savoir dire non sans se justifier ?

Apprendre Ă  se connaĂźtre pour ne pas culpabiliser

Apprendre Ă  se connaĂźtre, Ă  reconnaĂźtre ses qualitĂ©s propres, est une Ă©tape capitale pour retrouver l’estime de soi et de la satisfaction du besoin de reconnaissance personnelle.

C’est donc naturellement une dĂ©marche essentielle pour qui veut apprendre Ă  s’affirmer et apprendre Ă  renier certaines idĂ©es qui ne sont pas vraiment les nĂŽtres.

On pourrait Ă©voquer l’effet de groupe qui peut transformer le comportement d’un individu dĂšs lors qu’il est noyĂ© au sein d’une masse.

Dans ce type de contexte, il est possible qu’un individu adopte un comportement plus motivĂ© par un besoin d’appartenance au groupe que par sa vraie personnalitĂ©.

Être soi demande alors une vraie force de caractùre.

Sur ce blog, je ne cesse de clamer qu’apprendre à se connaütre est le remùde à de nombreuses souffrances.

Certes cela permet d’apprĂ©cier ses qualitĂ©s spĂ©cifiques, mais cela peut Ă©galement s’avĂ©rer ĂȘtre une vĂ©ritable alternative pour apprendre Ă  dire non.

Sur le plan du MBTI nous l’avons dit prĂ©cĂ©demment, tous les profils ne sont pas Ă©gaux.

Savoir que notre profil psychologique Ă©prouve naturellement (pour ne pas dire instinctivement) d’énormes peines Ă  s’opposer ou Ă  infirmer des propos peut ĂȘtre un vĂ©ritable soulagement.

DĂ©couvrir une telle vĂ©ritĂ© sur nous-mĂȘme peut permettre de comprendre pourquoi nous avons tendance Ă  vouloir Ă©viter le conflit Ă  tout prix (car ce n’est vraiment pas le cas de tous les types MBTI) et Ă  aller dans le sens des gens par facilitĂ©.

S’il vous est dĂ©jĂ  arrivĂ© Ă  de multiples reprises de vous retrouver embarquĂ©(e) dans des activitĂ©s que vous avez regrettĂ©es le moment venu, c’est probablement par faiblesse.

Une faiblesse certes passagÚre, mais directement liée à la peur de contrarier ou de blesser.

Mais ce comportement peut aussi trouver son origine dans la peur de ne pas ĂȘtre aimĂ©, la crainte d’ĂȘtre rejetĂ©.

Là encore on comprend que les profils psychologiques « feeling », sont infiniment plus susceptibles de se retrouver dans ce type de situation.

Image symbole de la peur de s'affirmer et de dire non

Image par suju-foto de Pixabay

Rester fidĂšle Ă  ses valeurs pour s’affirmer

Pour apprendre Ă  ĂȘtre capable de refuser et dĂ©nier une opinion extĂ©rieure il est Ă©galement possible de faire appel Ă  ses valeurs morales.

En mettant le respect de ses principes et de ses croyances systĂ©matiquement au cƓur de ses prises de dĂ©cisions, nous avons moins de chance de cĂ©der Ă  la facilitĂ©.

Le fait de ne pas accepter de brader ses valeurs dans l’instant en gardant Ă  l’esprit qu’on le regretterait par la suite peut ĂȘtre une formidable aide pour qui veut apprendre Ă  ne pas cĂ©der.

Cependant il faut reconnaĂźtre qu’ĂȘtre assez fort moralement pour respecter des principes tout au long de sa vie n’est pas si Ă©vident.

LĂ  encore tous les types psychologiques ne sont pas Ă©gaux.

D’une part dans la dĂ©termination Ă  poursuivre un objectif dans l’adversitĂ©, mais Ă©galement dans l’attachement aux principes moraux.

Les 4 profils des « Gardiens », par exemple, sont trÚs attachés à respecter le cadre habituel, les rÚgles établies et les normes qui régissent le bon fonctionnement de la Société.

Les 4 profils des « Idéalistes », pour leur part, sont plus guidés par des principes moraux.

Commencer par des petits « non »

Une autre technique pour rĂ©ussir Ă  s’habituer Ă  dire non dans la vie de tous les jours, peut ĂȘtre la rĂ©pĂ©tition.

En s’inspirant du Kaizen il est possible d’aller vers une vĂ©ritable affirmation de soi.

Cette mĂ©thode hĂ©ritĂ©e du monde industriel signifie littĂ©ralement mĂ©thode de l’amĂ©lioration continue. AdaptĂ©e au domaine du dĂ©veloppement personnel, elle consiste Ă  rĂ©aliser de tout petits pas vers son but sur le long terme.

Ainsi elle suppose un trĂšs faible niveau de difficultĂ© de l’effort Ă  fournir et une rĂ©pĂ©tition.

En imaginant de tout petits exercices pratiques visant Ă  dire non, il est possible de s’habituer Ă  la sensation inconfortable qui nous pousse gĂ©nĂ©ralement Ă  cĂ©der.

Vous pouvez vous imaginer des tas de situations de la vie du quotidien dans lesquelles vous allez chercher Ă  vous entraĂźner.

Progressivement, l’idĂ©e est de monter le curseur de difficultĂ© et de passer d’un simple « non merci, je ne veux pas reprendre une seconde assiette de votre plat maison », Ă  une phrase du type « non je n’ai pas envie de venir dĂźner chez vous samedi soir » 

Entendons nous bien, l’idĂ©e n’est pas ici de se comporter en un ĂȘtre asocial mais plus d’oser affirmer ses vraies envies, ce qui n’empĂȘche pas de mettre les formes.

S'affirmer et oser dire non

Avoir le courage de dire non pour ne rien regretter

La derniĂšre technique que nous allons Ă©voquer pour ne plus cĂ©der Ă  la facilitĂ© du oui, quand le cƓur dit non, demande un certain vĂ©cu.

En se remĂ©morant le mal-ĂȘtre et les contrariĂ©tĂ©s que nous avons dĂ©jĂ  ressentis lors de prĂ©cĂ©dentes situations similaires, il est possible de se motiver Ă  enfin oser refuser un choix proposĂ©.

Le fait de ne pas mesurer les consĂ©quences d’une dĂ©cision pouvant expliquer un mauvais choix, avec l’expĂ©rience et le vĂ©cu il est plus facile d’ĂȘtre soi, plus facile de rester fidĂšle Ă  ses valeurs et de refuser certaines propositions.

En sachant qu’un petit oui dans le prĂ©sent va laisser place Ă  des regrets et des remords dans le futur, nous avons l’occasion de trouver une motivation supplĂ©mentaire de rĂ©sister.

Pour cela comme je le disais, il est cependant nĂ©cessaire d’ĂȘtre dĂ©jĂ  passĂ© par des moments pĂ©nibles oĂč nos dĂ©cisions nous ont pesĂ© du fait de ce qu’elles ont engendrĂ©.

Comment dire non sans offenser

Être assertif

La principale raison qui fait que certaines personnes n’osent pas s’opposer et ne savent pas dire non, est directement liĂ©e Ă  leur nature comme nous l’avons dit.

Mais plus que cela, c’est parce qu’elles ne veulent pas contrarier au risque de blesser leur interlocuteur.

Au final, au peut rĂ©sumer leur attitude au fait qu’elles prĂ©fĂšrent sacrifier leur propre bien-ĂȘtre pour Ă©viter la peine de l’autre.

Si cela part d’un bon sentiment, il faut nĂ©anmoins faire attention Ă  ne pas se laisser abuser par certains individus qui pourraient en profiter.

On peut Ă©voquer une expression trĂšs Ă  « la mode » qui est celle du pervers narcissique. Ces « bourreaux » se caractĂ©risent comme des ĂȘtres cherchant Ă  se valoriser en rabaissant l’autre.

VoilĂ  pourquoi il peut ĂȘtre salvateur d’apprendre Ă  savoir dire non et d’apprendre Ă  imposer ses points de vue
 quitte Ă  dĂ©plaire.

Le bon compromis entre le fait de s’imposer de maniĂšre autoritaire et celui de subir des dĂ©cisions qui ne sont pas les nĂŽtres porte un nom : l’assertivitĂ©.

Pour dĂ©finir ce terme, il peut ĂȘtre judicieux d’utiliser une mĂ©taphore : une main de fer dans un gant de velours.

Savoir ĂȘtre ferme sur ses postions de façon aussi rigide que du mĂ©tal, mais avoir la douceur du velours pour faire passer ses idĂ©es.

Je trouve que l’image Ă©voque bien cette aptitude ! MĂȘme si elle n’est pas donnĂ©e Ă  tout le monde et que lĂ  encore nous ne sommes pas tous Ă©gaux Ă  la naissance, cette compĂ©tence se travaille et peut s’acquĂ©rir.

En rĂ©sumĂ© c’est l’affirmation de soi combinĂ©e au fait de convaincre l’autre.

C’est savoir affirmer sa personnalitĂ© et faire passer ses idĂ©es sans agressivité !

Savoir dire non avec assertivité et douceur

Ne pas fuir ses responsabilités

Quand je dis « ne pas fuir ses responsabilitĂ©s », j’entends que chaque personne se doit de mesurer les consĂ©quences de ses actes.

Les conséquences pour soi, mais également les conséquences pour son entourage.

Ne pas fuir ses responsabilitĂ©s c’est assumer son rĂŽle ce qui suppose prendre son courage Ă  deux mains.

Quand on a peur de contredire, parce que l’on ne veut pas faire de peine.

Mais si contrarier une personne était le meilleur moyen de la protéger, de lui faire du bien, alors cela change notre angle de vue.

Quand des parents refusent Ă  leur enfant de sortir aprĂšs une certaine heure, c’est pour son bien. Les parents acceptent de s’opposer et d’aller au conflit car ils savent que leur choix est motivĂ© par une bonne intention.

Et bien l’idĂ©e que je souhaite expliquer ici, part du mĂȘme principe.

RĂ©ussissez Ă  vous convaincre que vous dites non, pour une bonne raison et vous surpasserez votre peur de peiner.

Cependant, pour y parvenir, la forme du message compte énormément. Il vaut mieux affirmer de façon assertive, que nier et refuser de maniÚre brutale.

Mais pour trouver la force mentale et savoir dire non, vous devez vous trouver un « pourquoi » puissant.

Si c’est pour le bien de son enfant, une mĂšre peut-ĂȘtre capable de contrecarrer sa nature profonde et rĂ©sister au « oui de facilité ».

Dans ce sens, savoir dire non c’est ĂȘtre capable d’assumer ses responsabilitĂ©s et faire preuve de courage.

Relativiser les consĂ©quences d’un refus

Relativiser les consĂ©quences d’un « non », c’est imaginer quels pourraient en ĂȘtre les pires effets de stress sur notre vie. Nuancer les suites d’un refus, c’est se projeter sur la suite de la relation que l’on entretient avec la personne face Ă  laquelle on ose s’affirmer.

Souvent comme je l’ai Ă©crit prĂ©cĂ©demment, la raison profonde qui nous influence et nous empĂȘche de savoir dire non, est la peur.

Cela peut ĂȘtre la peur de blesser, la peur d’ĂȘtre incompris mais aussi la peur de perdre un ami, un collĂšgue ou plus simplement un climat paisible.

C’est risquer de crĂ©er une tension lĂ  oĂč tout serait si fluide si nous allions dans le sens du courant.

En prenant de la hauteur vis Ă  vis des consĂ©quences possibles d’un non, nous pouvons nous affirmer sans crainte.

En somme c’est une façon de dĂ©dramatiser ce que nous avons Ă  perdre, tout en gardant Ă  l’esprit tout ce que nous avons Ă  gagner !

image symbole de décisions relativisées

Image par karosieben de Pixabay

A Retenir

Nous venons de voir que mĂȘme si savoir dire non et ĂȘtre sĂ»r de soi en toutes circonstances, n’est pas quelque chose de naturel et aussi facile qu’il n’y parait, cela s’apprend.

Au-delĂ  de savoir s’opposer par dĂ©fit personnel, cela peut reprĂ©senter un vĂ©ritable pas en avant sur le plan du dĂ©veloppement personnel. Cela peut enfin vous permettre de ne plus se sentir incompris tout simplement parce que vous arriver Ă  ne plus donner autant d’importance Ă  l’opinion des autres. 

Apprendre Ă  contredire c’est d’une certaine façon commencer Ă  affirmer sa confiance en soi, revendiquer sa personnalitĂ©, donc commencer Ă  exister pour soi dans le moment prĂ©sent et ne plus vivre dans le passĂ©.

Donc plus qu’ĂȘtre en mesure d’adopter un nouveau comportement pour adopter un nouveau comportement, l’enjeu touche directement Ă  l’estime de soi et Ă  la construction personnelle.

Si cet article vous a plu ou si vous pensez qu’il pourrait inspirer des personnes de votre entourage, n’hĂ©sitez pas Ă  le partager 😉😉

 
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14 rĂ©flexions au sujet de “➀ 3 MĂ©thodes pour savoir refuser en toutes circonstances ?”

  1. Merci pour ces conseils ! Je pense que tout le monde devrait faire attention Ă  ce Ă  quoi il dit « oui » et Ă  ce qu’il promet de cette façon. Car il doit savoir Ă  l’avance s’il y parviendra. Mais c’est aussi une bonne motivation pour dĂ©cider d’accepter et dire ‘oui’ ou non. Merci pour tous les conseils encore une fois !

     
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    • Et oui imaginer les consĂ©quences avant de dire « oui » permet de gagner en maturitĂ© et d’apprendre Ă  dire « non » . Merci Genka pour cette rĂ©flexion 😊

       
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  2. MalgrĂ© la difficultĂ©, s’entraĂźner Ă  savoir dire non peut changer la vie et permettre d’en reprendre le contrĂŽle, c’est ce qui m’est arrivĂ©.
    Merci pour ces conseils trĂšs enrichissants et trĂšs complets qui vont certainement en aidĂ© plus d’un !

     
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  3. Un article encore super intéressant et complet !
    Je ne suis pas dans les 4 personnalitĂ©s (je suis ESFP). Mais j’ai quand mĂȘme longtemps eu du mal Ă  dire non. Je me suis soignĂ©e depuis car c’Ă©tait vitale. En tant qu’entrepreneur on a pas le choix ! Il faut affĂ»ter son dĂ©tecteur de client chiant et savoir leur dire non, voire leur refuser complĂštement nos services et ça au dĂ©part c’est trĂšs difficile…

     
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    • TrĂšs intĂ©ressant Natacha ! Je pense que votre fonction Feeling introverti en auxiliaire peut expliquer cette difficultĂ© Ă  dire non chez vous 😊. Mais faisant partie du tempĂ©rament des « artisans » (celui qui correspond le mieux d’ailleurs aux chefs d’entreprise) votre nature profonde vous pousse ! Merci pour ce partage !

       
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  4. Le sujet est passionnant car il relĂšve de notre capacitĂ© Ă  se connecter Ă  notre essence profonde, nos valeurs et nos croyances primordiales. Savoir dire ‘non’ nĂ©cessite de bien se connaitre par un un travail personnel pour se dĂ©nuer de nos peurs existentielles afin que l’affirmation de notre refus reflĂšte notre libertĂ© vraie et divine … un vaste sujet philosophique … Merci beaucoup pour cet article qui m’a permis de prendre un beau moment introspectif.

     
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    • OHHH !!! Merci Ă  vous Eric de votre nouveau retour toujours aussi positif ! Tant mieux si mes articles vous apportent 😊😊

       
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  5. Ah vaste sujet que de savoir dire « non » !! Merci pour cet article trĂšs intĂ©ressant ! Pour ma part dire non Ă  un quelqu’un qui ne fait pas partie de ma famille, aucun souci. Mais dĂšs que l’affectif entre en jeu…ça m’est impossible !

     
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    • TrĂšs intĂ©ressant CĂ©cile ! Vous semblez menĂ©e par votre affect ? 😊 Merci pour votre partage

       
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  6. Merci Nicolas pour ce article puissant et truffĂ© de conseils sur l’importance de savoir dire non. Je vais certainement le relire car, c’est l’un des nombreux dĂ©fis que j’essaie de relever depuis un moment.

     
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    • J’espĂšre donc que cela vous aidera Elom !😊 Merci de votre retour

       
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