Combien de fois dans la vie vous est-il arrivé de regretter ne pas avoir su dire « non » à une proposition ?
A qui cela nâest jamais arrivĂ© de se retrouver embarquĂ©(e) dans une soirĂ©e, un week-end ou pire un projet avec des gens que lâon n’apprĂ©cie pas plus que cela ?
A la lecture de ces questions il est fort probable que vous repensiez Ă un ou plusieurs moments de votre existence.
Ce qui est encore plus perturbant, câest de ne pas comprendre.
Comment peut-on dire « oui », quand on pense « non » ?
Est-ce liĂ© Ă une forme de dĂ©pendance affective et la peur de se sentir exclu(e) dâun groupe si par malheur on ose affirmer ses choix ?
Est-ce parce que lâon manque de confiance en soi ou par faiblesse que lâon nâose pas se permettre dâaller Ă contre-courant de ce que la morale impose ? MalgrĂ© le besoin de reconnaissance que chaque ĂȘtre humain a au fond de lui, affirmer sa personnalitĂ©Â n’est pas toujours si facile.
Au travers de cet article je ne prétends pas apporter des réponses franches et précises mais plus des pistes de réflexions notamment basées sur la psychologie humaine.
Table of Contents
Nous ne sommes pas tous Ă©gaux pour ĂȘtre capable de contester
Que veut dire, savoir dire non ?
Savoir dire non en toutes circonstances, relĂšverait presque dâun pouvoir surhumain, si lâon part du principe que tout le monde a dĂ©jĂ vĂ©cu ce genre de situation au cours de son existence.
Au-delĂ des diffĂ©rents contextes qui peuvent nous influencer Ă ne pas oser mettre en doute et dĂ©savouer notre interlocuteur (stress, Ă©tat de fatigue, influence de nos Ă©motions etc.), le premier critĂšre Ă prendre en considĂ©ration est tout simplement celui de la personne Ă qui lâon sâadresse.
Tout le monde conviendra que dire « non » Ă un inconnu qui nous est indiffĂ©rent, nâest pas la mĂȘme chose que refuser une requĂȘte de son enfant !
Ainsi un premier Ă©lĂ©ment de rĂ©ponse pourrait provenir de la dĂ©finition que lâon donne aux mots en toutes circonstances.
Dans la vie de tous les jours, nous rencontrons réguliÚrement de petites occasions de nous affirmer.
Insister pour lâemplacement de sa chambre dâhĂŽtel cĂŽtĂ© mer, rĂ©sister Ă lâoffre irrĂ©sistible de ce vendeur de porte Ă porte ou simplement refuser la suggestion du chef au restaurant sont de petites mises Ă lâĂ©preuve.
Dans le monde du travail, apprendre Ă dire « non » Ă son patron, ses collĂšgues ou ses clients peut sâavĂ©rer salvateur mais la dĂ©marche nâen nâest pas forcĂ©ment plus facile.
Les enjeux professionnels, les pressions contextuelles ou plus simplement les rapports hiérarchiques sont autant de perturbations qui viennent compliquer nos décisions.
Enfin, si lâon se projette dans un cercle plus proche, celui de la famille, « apprendre Ă dire non » se rĂ©vĂšle Ă©galement complexe mais pour dâautres raisons.
La dimension affective vient littĂ©ralement faire voler en Ă©clat toutes nos certitudes rationnelles. On assiste dans ce contexte lĂ , Ă lâopposition entre le cĆur et la raison, entre lâenvie de faire plaisir et le souci de se protĂ©ger.
En ce sens, lâexpĂ©rience de parent est sans doute celle qui met le plus Ă lâĂ©preuve la peur de la solitude affective.
Je parle ici du sentiment de ne plus ĂȘtre aimĂ©Â voire dâĂȘtre rejetĂ©Â qui peut traverser lâinconscient de lâĂȘtre humain.
Image par Dr StClaire de Pixabay
Pourquoi est ce difficile de dire non
Maintenant que nous avons Ă©clairci les diffĂ©rents niveaux de difficultĂ© que peut revĂȘtir le fait dâapprendre Ă oser dire non, nous allons tĂącher de nous pencher sur les raisons qui font quâil nâest pas toujours aisĂ© de sâopposer et de contrecarrer des idĂ©es admises par tous.
Nous lâavons rapidement Ă©voquĂ© prĂ©cĂ©demment mais
Comprendre pourquoi il nâest pas toujours Ă©vident d’ĂȘtre sĂ»r de soi et dâaffirmer clairement une position divergente, câest dĂ©jĂ faire un premier pas vers lâamĂ©lioration de notre comportement.
Ces raisons sont propres Ă chacun et câest ce qui rend ce travail sur nous, si passionnant.
Pas de recette miracle, pas de médicament universel, nous devons apprendre de chaque situation et comprendre les causes.
Pourquoi avons-nous cĂ©dĂ©Â ? Pourquoi avons-nous finalement dit « oui » ? Pourquoi nous retrouvons nous Ă passer ce week-end Ă lâopposĂ© de ce que nous souhaiterions vraiment faire ?
Il est possible de commencer par trouver un début de réponse sur le plan de la psychologie et plus précisément du MBTI.
Selon le modĂšle nous ne prenons pas toutes et tous nos dĂ©cisions suivant le mĂȘme mode. On estime que la moitiĂ© des individus Ă©coutent prioritairement leurs Ă©motions, autrement dit leur cĆur, et lâautre moitiĂ© se fient en premier lieu Ă leur logique.
Naturellement les individus dits « feeling » sont plus changeants car leurs convictions ne reposent que sur de lâaffect, tandis que les ĂȘtres dits « thinking », ne font confiance quâĂ des Ă©lĂ©ments factuels.
Cette diffĂ©rence dans le mode de prise de dĂ©cision est la clĂ© dĂšs lors quâil faut ĂȘtre en mesure dâoser sâaffirmer et de dire « non ».
En rĂ©sumĂ©, le cĆur nâa pas la mĂȘme fermetĂ© que la tĂȘte !
Que ce soit par peur dâengendrer une relation conflictuelle ou par peur de blesser son interlocuteur, certains profils MBTI partent avec un rĂ©el handicap.
Selon le modĂšle, 4 des 16 profils ont mĂȘme cette fonction cognitive en « dominante » (la plus marquĂ©e) !
Cela peut engendrer une forme de sentiment de culpabilitĂ© lorsquâils refusent quelque chose Ă quelquâun ou quâils dĂ©mentent une opinion.
Autant dire quâil leur faut un sacrĂ© travail sur eux-mĂȘmes pour rĂ©ussir Ă sâopposer.
Ces 4 profils sont :
- lâESFJ (dit le soutien)
- lâISFP (aussi appelĂ© lâartiste)
- lâENFJ (surnommĂ© le donateur)
- et lâINFP (dit lâidĂ©aliste)
Si vous ne connaissez pas votre profil MBTI, je vous invite à essayer de le déterminer avec ce petit questionnaire maison, non officiel.
Pourquoi est ce important de savoir dire non en toutes situations ?
S’opposer pour affirmer sa personnalitĂ© et se faire respecter
La premiĂšre motivation que lâon peut Ă©voquer est en lien direct avec le besoin dâexister.
DĂšs lâenfance, lâĂȘtre humain cherche Ă sâaffirmer. On considĂšre que vers lâĂąge de 3-4 ans, lâenfant va chercher Ă se singulariser et Ă sâopposer.
Cette étape de la vie fait partie intégrante de la construction de sa personnalité.
Et bien, tout comme lâenfant, lâadulte va naturellement ressentir un besoin dâaffirmation de soi.
Ce comportement peut donc Ă©galement survenir Ă lâĂąge adulte⊠Lors de la crise de la quarantaine (ou de la cinquantaine dâailleurs), lâindividu va chercher Ă se libĂ©rer de son passĂ© et rĂ©futer tout ce quâil a toujours fait.
La prise de conscience que lâon est mortel et de passage sur terre est souvent un dĂ©clic pour enfin sâĂ©couter et comprendre que savoir dire non en toutes circonstances est une attitude libĂ©ratrice.
Nous ne sommes jamais mieux que lorsque nous sommes alignés avec nos propres valeurs.
Savoir dire non, câest ĂȘtre soi, câest ĂȘtre vrai !
Pour rester libre de ses choix
Mais on peut Ă©galement voir un autre intĂ©rĂȘt au fait de dĂ©fendre ses positions dans la quĂȘte de libertĂ©.
Comme le fait de sâaffirmer, le besoin viscĂ©ral de se sentir libre peut Ă©galement nous motiver Ă apprendre Ă critiquer.
Critiquer ou contredire, câest oser envisager un autre chemin qui nous convient mieux.
Câest refuser de suivre les sentiers battus et cela peut avoir pour bienfait de se libĂ©rer dâun sentiment de culpabilitĂ© permanent Ă©prouvĂ© jusque-lĂ , Ă lâidĂ©e que lâon vit peut-ĂȘtre depuis toujours plus pour les dĂ©sirs des autres que pour les siens !
Le jour oĂč lâon apprend Ă ĂȘtre en mesure de sâopposer, on se donne la chance de ne plus compromettre ses rĂȘves et d’espĂ©rer commencer une nouvelle vie.
Câest en ce sens que lâon peut considĂ©rer le « talent » de savoir dire non comme une clĂ© ouvrant la porte de notre libertĂ©.
Refuser pour gagner confiance en soi
Un des effets bĂ©nĂ©fiques de la combinaison entre lâaffirmation de soi et le sentiment de libertĂ© est inĂ©vitablement la confiance en soi.
Selon moi, la confiance en soi nâest pas aussi immĂ©diate. Elle arrive dans un second temps car ce nâest quâune consĂ©quence !
NĂ©anmoins, avoir de lâaplomb demeure une aptitude trĂšs bĂ©nĂ©fique pour nâimporte quel individu.
Un tel sentiment nous ouvre des portes que lâon nâavait jamais franchies.
Avoir confiance en soi sâest envisager dâaccomplir ses rĂȘves.
Ce qui est Ă©tonnant câest quâapprendre Ă dire non, affirmer sa confiance en soi, confĂšre de l’assurance mais quâavoir de lâassurance nous facilite le fait de nous opposer.
Câest un cercle qui peut ĂȘtre vertueux si lâon ose faire le premier pas, mais qui peut ĂȘtre vicieux car paralysant si lâon reste immobile.
Savoir dire non, câest faire ses propres choix et donc en assumer les consĂ©quences sur sa vie.
En rĂ©sumĂ© câest vivre quitte Ă se tromper.
« Quand on a envie de faire un truc, il faut plonger comme un fou et le faire, quitte à se tromper ! Je préfÚre me tromper, et je préfÚre plonger ! »
Jacques Brel
Comment savoir dire non sans se justifier ?
Apprendre Ă se connaĂźtre pour ne pas culpabiliser
Apprendre Ă se connaĂźtre, Ă reconnaĂźtre ses qualitĂ©s propres, est une Ă©tape capitale pour retrouver lâestime de soi et de la satisfaction du besoin de reconnaissance personnelle.
Câest donc naturellement une dĂ©marche essentielle pour qui veut apprendre Ă sâaffirmer et apprendre Ă renier certaines idĂ©es qui ne sont pas vraiment les nĂŽtres.
On pourrait Ă©voquer lâeffet de groupe qui peut transformer le comportement dâun individu dĂšs lors quâil est noyĂ© au sein dâune masse.
Dans ce type de contexte, il est possible quâun individu adopte un comportement plus motivĂ© par un besoin dâappartenance au groupe que par sa vraie personnalitĂ©.
Ătre soi demande alors une vraie force de caractĂšre.
Sur ce blog, je ne cesse de clamer quâapprendre Ă se connaĂźtre est le remĂšde Ă de nombreuses souffrances.
Certes cela permet dâapprĂ©cier ses qualitĂ©s spĂ©cifiques, mais cela peut Ă©galement sâavĂ©rer ĂȘtre une vĂ©ritable alternative pour apprendre Ă dire non.
Sur le plan du MBTI nous lâavons dit prĂ©cĂ©demment, tous les profils ne sont pas Ă©gaux.
Savoir que notre profil psychologique Ă©prouve naturellement (pour ne pas dire instinctivement) dâĂ©normes peines Ă sâopposer ou Ă infirmer des propos peut ĂȘtre un vĂ©ritable soulagement.
DĂ©couvrir une telle vĂ©ritĂ© sur nous-mĂȘme peut permettre de comprendre pourquoi nous avons tendance Ă vouloir Ă©viter le conflit Ă tout prix (car ce nâest vraiment pas le cas de tous les types MBTI) et Ă aller dans le sens des gens par facilitĂ©.
Sâil vous est dĂ©jĂ arrivĂ© Ă de multiples reprises de vous retrouver embarquĂ©(e) dans des activitĂ©s que vous avez regrettĂ©es le moment venu, câest probablement par faiblesse.
Une faiblesse certes passagÚre, mais directement liée à la peur de contrarier ou de blesser.
Mais ce comportement peut aussi trouver son origine dans la peur de ne pas ĂȘtre aimĂ©, la crainte dâĂȘtre rejetĂ©.
Là encore on comprend que les profils psychologiques « feeling », sont infiniment plus susceptibles de se retrouver dans ce type de situation.
Image par suju-foto de Pixabay
Rester fidĂšle Ă ses valeurs pour s’affirmer
Pour apprendre Ă ĂȘtre capable de refuser et dĂ©nier une opinion extĂ©rieure il est Ă©galement possible de faire appel Ă ses valeurs morales.
En mettant le respect de ses principes et de ses croyances systĂ©matiquement au cĆur de ses prises de dĂ©cisions, nous avons moins de chance de cĂ©der Ă la facilitĂ©.
Le fait de ne pas accepter de brader ses valeurs dans lâinstant en gardant Ă lâesprit quâon le regretterait par la suite peut ĂȘtre une formidable aide pour qui veut apprendre Ă ne pas cĂ©der.
Cependant il faut reconnaĂźtre quâĂȘtre assez fort moralement pour respecter des principes tout au long de sa vie nâest pas si Ă©vident.
LĂ encore tous les types psychologiques ne sont pas Ă©gaux.
Dâune part dans la dĂ©termination Ă poursuivre un objectif dans lâadversitĂ©, mais Ă©galement dans lâattachement aux principes moraux.
Les 4 profils des « Gardiens », par exemple, sont trÚs attachés à respecter le cadre habituel, les rÚgles établies et les normes qui régissent le bon fonctionnement de la Société.
Les 4 profils des « Idéalistes », pour leur part, sont plus guidés par des principes moraux.
Commencer par des petits « non »
Une autre technique pour rĂ©ussir Ă sâhabituer Ă dire non dans la vie de tous les jours, peut ĂȘtre la rĂ©pĂ©tition.
En sâinspirant du Kaizen il est possible dâaller vers une vĂ©ritable affirmation de soi.
Cette mĂ©thode hĂ©ritĂ©e du monde industriel signifie littĂ©ralement mĂ©thode de lâamĂ©lioration continue. AdaptĂ©e au domaine du dĂ©veloppement personnel, elle consiste Ă rĂ©aliser de tout petits pas vers son but sur le long terme.
Ainsi elle suppose un trĂšs faible niveau de difficultĂ© de lâeffort Ă fournir et une rĂ©pĂ©tition.
En imaginant de tout petits exercices pratiques visant Ă dire non, il est possible de sâhabituer Ă la sensation inconfortable qui nous pousse gĂ©nĂ©ralement Ă cĂ©der.
Vous pouvez vous imaginer des tas de situations de la vie du quotidien dans lesquelles vous allez chercher Ă vous entraĂźner.
Progressivement, lâidĂ©e est de monter le curseur de difficultĂ© et de passer dâun simple « non merci, je ne veux pas reprendre une seconde assiette de votre plat maison », Ă une phrase du type « non je nâai pas envie de venir dĂźner chez vous samedi soir »âŠ
Entendons nous bien, lâidĂ©e nâest pas ici de se comporter en un ĂȘtre asocial mais plus dâoser affirmer ses vraies envies, ce qui nâempĂȘche pas de mettre les formes.
Avoir le courage de dire non pour ne rien regretter
La derniĂšre technique que nous allons Ă©voquer pour ne plus cĂ©der Ă la facilitĂ© du oui, quand le cĆur dit non, demande un certain vĂ©cu.
En se remĂ©morant le mal-ĂȘtre et les contrariĂ©tĂ©s que nous avons dĂ©jĂ ressentis lors de prĂ©cĂ©dentes situations similaires, il est possible de se motiver Ă enfin oser refuser un choix proposĂ©.
Le fait de ne pas mesurer les consĂ©quences dâune dĂ©cision pouvant expliquer un mauvais choix, avec lâexpĂ©rience et le vĂ©cu il est plus facile dâĂȘtre soi, plus facile de rester fidĂšle Ă ses valeurs et de refuser certaines propositions.
En sachant quâun petit oui dans le prĂ©sent va laisser place Ă des regrets et des remords dans le futur, nous avons lâoccasion de trouver une motivation supplĂ©mentaire de rĂ©sister.
Pour cela comme je le disais, il est cependant nĂ©cessaire dâĂȘtre dĂ©jĂ passĂ© par des moments pĂ©nibles oĂč nos dĂ©cisions nous ont pesĂ© du fait de ce quâelles ont engendrĂ©.
Comment dire non sans offenser
Ătre assertif
La principale raison qui fait que certaines personnes nâosent pas sâopposer et ne savent pas dire non, est directement liĂ©e Ă leur nature comme nous lâavons dit.
Mais plus que cela, câest parce quâelles ne veulent pas contrarier au risque de blesser leur interlocuteur.
Au final, au peut rĂ©sumer leur attitude au fait quâelles prĂ©fĂšrent sacrifier leur propre bien-ĂȘtre pour Ă©viter la peine de lâautre.
Si cela part dâun bon sentiment, il faut nĂ©anmoins faire attention Ă ne pas se laisser abuser par certains individus qui pourraient en profiter.
On peut Ă©voquer une expression trĂšs à « la mode » qui est celle du pervers narcissique. Ces « bourreaux » se caractĂ©risent comme des ĂȘtres cherchant Ă se valoriser en rabaissant lâautre.
VoilĂ pourquoi il peut ĂȘtre salvateur dâapprendre Ă savoir dire non et dâapprendre Ă imposer ses points de vue⊠quitte Ă dĂ©plaire.
Le bon compromis entre le fait de sâimposer de maniĂšre autoritaire et celui de subir des dĂ©cisions qui ne sont pas les nĂŽtres porte un nom : lâassertivitĂ©.
Pour dĂ©finir ce terme, il peut ĂȘtre judicieux dâutiliser une mĂ©taphore : une main de fer dans un gant de velours.
Savoir ĂȘtre ferme sur ses postions de façon aussi rigide que du mĂ©tal, mais avoir la douceur du velours pour faire passer ses idĂ©es.
Je trouve que lâimage Ă©voque bien cette aptitude ! MĂȘme si elle nâest pas donnĂ©e Ă tout le monde et que lĂ encore nous ne sommes pas tous Ă©gaux Ă la naissance, cette compĂ©tence se travaille et peut sâacquĂ©rir.
En rĂ©sumĂ© câest lâaffirmation de soi combinĂ©e au fait de convaincre lâautre.
Câest savoir affirmer sa personnalitĂ© et faire passer ses idĂ©es sans agressivitĂ©Â !
Ne pas fuir ses responsabilités
Quand je dis « ne pas fuir ses responsabilitĂ©s », jâentends que chaque personne se doit de mesurer les consĂ©quences de ses actes.
Les conséquences pour soi, mais également les conséquences pour son entourage.
Ne pas fuir ses responsabilitĂ©s câest assumer son rĂŽle ce qui suppose prendre son courage Ă deux mains.
Quand on a peur de contredire, parce que lâon ne veut pas faire de peine.
Mais si contrarier une personne était le meilleur moyen de la protéger, de lui faire du bien, alors cela change notre angle de vue.
Quand des parents refusent Ă leur enfant de sortir aprĂšs une certaine heure, câest pour son bien. Les parents acceptent de sâopposer et dâaller au conflit car ils savent que leur choix est motivĂ© par une bonne intention.
Et bien lâidĂ©e que je souhaite expliquer ici, part du mĂȘme principe.
RĂ©ussissez Ă vous convaincre que vous dites non, pour une bonne raison et vous surpasserez votre peur de peiner.
Cependant, pour y parvenir, la forme du message compte énormément. Il vaut mieux affirmer de façon assertive, que nier et refuser de maniÚre brutale.
Mais pour trouver la force mentale et savoir dire non, vous devez vous trouver un « pourquoi » puissant.
Si câest pour le bien de son enfant, une mĂšre peut-ĂȘtre capable de contrecarrer sa nature profonde et rĂ©sister au « oui de facilité ».
Dans ce sens, savoir dire non câest ĂȘtre capable dâassumer ses responsabilitĂ©s et faire preuve de courage.
Relativiser les consĂ©quences dâun refus
Relativiser les consĂ©quences dâun « non », câest imaginer quels pourraient en ĂȘtre les pires effets de stress sur notre vie. Nuancer les suites dâun refus, câest se projeter sur la suite de la relation que lâon entretient avec la personne face Ă laquelle on ose sâaffirmer.
Souvent comme je lâai Ă©crit prĂ©cĂ©demment, la raison profonde qui nous influence et nous empĂȘche de savoir dire non, est la peur.
Cela peut ĂȘtre la peur de blesser, la peur d’ĂȘtre incompris mais aussi la peur de perdre un ami, un collĂšgue ou plus simplement un climat paisible.
Câest risquer de crĂ©er une tension lĂ oĂč tout serait si fluide si nous allions dans le sens du courant.
En prenant de la hauteur vis Ă vis des consĂ©quences possibles dâun non, nous pouvons nous affirmer sans crainte.
En somme câest une façon de dĂ©dramatiser ce que nous avons Ă perdre, tout en gardant Ă lâesprit tout ce que nous avons Ă gagner !
Image par karosieben de Pixabay
A Retenir
Nous venons de voir que mĂȘme si savoir dire non et ĂȘtre sĂ»r de soi en toutes circonstances, nâest pas quelque chose de naturel et aussi facile quâil nây parait, cela sâapprend.
Au-delĂ de savoir sâopposer par dĂ©fit personnel, cela peut reprĂ©senter un vĂ©ritable pas en avant sur le plan du dĂ©veloppement personnel. Cela peut enfin vous permettre de ne plus se sentir incompris tout simplement parce que vous arriver Ă ne plus donner autant d’importance Ă l’opinion des autres.Â
Apprendre Ă contredire câest dâune certaine façon commencer Ă affirmer sa confiance en soi, revendiquer sa personnalitĂ©, donc commencer Ă exister pour soi dans le moment prĂ©sent et ne plus vivre dans le passĂ©.
Donc plus quâĂȘtre en mesure dâadopter un nouveau comportement pour adopter un nouveau comportement, lâenjeu touche directement Ă lâestime de soi et Ă la construction personnelle.
Le manque de confiance en soi est grave. De bons conseils utiles et pertinents đ
Merci pour ce retour RĂ©mi đ
Merci pour ces conseils ! Je pense que tout le monde devrait faire attention Ă ce Ă quoi il dit « oui » et Ă ce qu’il promet de cette façon. Car il doit savoir Ă l’avance s’il y parviendra. Mais c’est aussi une bonne motivation pour dĂ©cider d’accepter et dire ‘oui’ ou non. Merci pour tous les conseils encore une fois !
Et oui imaginer les consĂ©quences avant de dire « oui » permet de gagner en maturitĂ© et d’apprendre Ă dire « non » . Merci Genka pour cette rĂ©flexion đ
MalgrĂ© la difficultĂ©, s’entraĂźner Ă savoir dire non peut changer la vie et permettre d’en reprendre le contrĂŽle, c’est ce qui m’est arrivĂ©.
Merci pour ces conseils trĂšs enrichissants et trĂšs complets qui vont certainement en aidĂ© plus d’un !
Merci pour vos encouragements Sylvain đ
Un article encore super intéressant et complet !
Je ne suis pas dans les 4 personnalitĂ©s (je suis ESFP). Mais j’ai quand mĂȘme longtemps eu du mal Ă dire non. Je me suis soignĂ©e depuis car c’Ă©tait vitale. En tant qu’entrepreneur on a pas le choix ! Il faut affĂ»ter son dĂ©tecteur de client chiant et savoir leur dire non, voire leur refuser complĂštement nos services et ça au dĂ©part c’est trĂšs difficile…
TrĂšs intĂ©ressant Natacha ! Je pense que votre fonction Feeling introverti en auxiliaire peut expliquer cette difficultĂ© Ă dire non chez vous đ. Mais faisant partie du tempĂ©rament des « artisans » (celui qui correspond le mieux d’ailleurs aux chefs d’entreprise) votre nature profonde vous pousse ! Merci pour ce partage !
Le sujet est passionnant car il relĂšve de notre capacitĂ© Ă se connecter Ă notre essence profonde, nos valeurs et nos croyances primordiales. Savoir dire ‘non’ nĂ©cessite de bien se connaitre par un un travail personnel pour se dĂ©nuer de nos peurs existentielles afin que l’affirmation de notre refus reflĂšte notre libertĂ© vraie et divine … un vaste sujet philosophique … Merci beaucoup pour cet article qui m’a permis de prendre un beau moment introspectif.
OHHH !!! Merci Ă vous Eric de votre nouveau retour toujours aussi positif ! Tant mieux si mes articles vous apportent đđ
Ah vaste sujet que de savoir dire « non » !! Merci pour cet article trĂšs intĂ©ressant ! Pour ma part dire non Ă un quelqu’un qui ne fait pas partie de ma famille, aucun souci. Mais dĂšs que l’affectif entre en jeu…ça m’est impossible !
TrĂšs intĂ©ressant CĂ©cile ! Vous semblez menĂ©e par votre affect ? đ Merci pour votre partage
Merci Nicolas pour ce article puissant et truffĂ© de conseils sur l’importance de savoir dire non. Je vais certainement le relire car, c’est l’un des nombreux dĂ©fis que j’essaie de relever depuis un moment.
J’espĂšre donc que cela vous aidera Elom !đ Merci de votre retour