➀ Comment relativiser quand tout va mal ?

Être capable de prendre du recul face aux alĂ©as de la vie n’est pas donnĂ© Ă  tout le monde.

Pourtant cette posture vis Ă  vis des Ă©vĂšnements que nous rencontrons, est considĂ©rĂ©e comme la rĂ©action idĂ©ale que nous devrions tous ĂȘtre capables d’adopter. Oui mais voilĂ , comment relativiser et reprendre confiance en soi en toutes circonstances ?

Avant d’aller plus loin dans cet article, il est important de s’entendre sur ce que veut dire prendre du recul prĂ©cisĂ©ment ?

Il est en effet crucial d’ĂȘtre capable de rĂ©pondre Ă  cette question si l’on souhaite rĂ©ussir durablement Ă  changer son comportement et en tirer des bĂ©nĂ©fices.

« J’ai besoin de prendre du recul », est une phrase qui est trĂšs souvent prononcĂ©e lorsque l’on souhaite reprendre ses esprits.

Cela peut aussi signifier vouloir changer son angle de vue, changer la façon innĂ©e que l’on a de concevoir un problĂšme.

Parfois un simple « switch », comme les anglo-saxons disent, de la façon de considĂ©rer une situation peut faire toute la diffĂ©rence dans le comportement que l’on va adopter et donc dans nos rĂ©sultats.

Avant d’aborder « comment » rĂ©ussir Ă  prendre de la hauteur et se dĂ©tacher de notre impulsivitĂ©, nous allons essayer de comprendre pourquoi c’est une dĂ©marche capitale pour satisfaire notre besoin de reconnaissance. Car notre propre estime et notre confiance sont directement liĂ©es Ă  notre façon de rĂ©agir aux Ă©vĂ©nements de la vie ! 

Dans la troisiĂšme partie nous ferons la dĂ©monstration que tous les profils psychologiques ne sont pas Ă©gaux dĂšs lors qu’il s’agit de relativiser.

Image symbole des capacités cérébrales

Table of Contents

Comment prendre de la hauteur, ça veut dire quoi ?

Avant toute chose, il faut s’entendre sur ce que signifie « relativiser« . Si on regarde dans un dictionnaire, on trouve :

« Faire perdre son caractĂšre absolu (Ă  quelque chose), en le mettant en relation avec quelque chose, d’analogue ou avec un ensemble. »

La premiĂšre dimension Ă  retenir est donc celle de la comparaison, de la mise en rapport.

Pour relativiser, il faut donc un modÚle qui servira à une juste évaluation, une évaluation objective rendue possible par le référent.

DÚs lors pour savoir relativiser, il est nécessaire de trouver ce modÚle comparatif.

Que ce soit pour nuancer son niveau de stress, en amour, pour prendre du recul ans sa vie professionnelle ou tout simplement dans la vie de tous les jours (mĂȘme pour quelque chose de bĂ©nin), il faudra Ă  la personne dĂ©finir une norme.

Pourquoi faut-il prendre de la hauteur sur une situation difficile ?

Pour relativiser ce qui n’est pas dramatique

Si l’on veut se convaincre que finalement dans la vie peu de choses sont vraiment dramatiques, on peut tout d’abord se rassurer en se rĂ©fĂ©rant Ă  la sagesse populaire.

En s’intĂ©ressant aux dictons, adages, citations sur la prise de recul, il est possible de mesurer la rĂ©elle gravitĂ© de ce qu’il nous arrive.

Toutes ces phrases du peuple nous invitent Ă  comparer notre fortune et donc Ă  prendre de la hauteur.

Par exemple le célÚbre proverbe :

« Tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir ».

Exprimant bien l’importance de ne jamais sombrer dans le dĂ©couragement total, ce proverbe est un appel Ă  prendre de la distance face aux alĂ©as de la vie.

Il peut nous arriver des mĂ©saventures mais aprĂšs tout, nous sommes encore vivants et avons de ce fait la capacitĂ© d’inverser le sens des choses.

On peut également citer dans un domaine plus précis, la fameuse expression :

« Plaie d’argent n’est pas mortelle »

LĂ  encore pour modĂ©rer la gravitĂ© de soucis financiers, la sagesse populaire a coutume de reconsidĂ©rer les problĂšmes d’argent en comparaison de la chose la plus importante.

Rapporter la prĂ©ciositĂ© de l’existence permet facilement de tempĂ©rer tout type de tracas qu’ils soient pĂ©cuniaires ou matĂ©riels.

La langue française est riche de nombreuses autres expressions permettant Ă  quiconque d’attĂ©nuer, de nuancer une situation dĂ©licate ou subie.

« Quand la santé va, tout va »,

« A chaque jour suffit sa peine »,

« Qui peut le plus peut le moins »,

« On a fait 30, on fait 31 »…

Pour faire abstraction de contrariĂ©tĂ©s finalement secondaires ou pour trouver un supplĂ©ment d’ñme qui permet de relativiser un effort Ă  fournir, la culture de notre pays est riche de belles paroles.

Toute cette morale populaire permet de prendre conscience que ce qui nous tombe dessus, est certainement dĂ©jĂ  arrivĂ© Ă  d’autres avant nous et que par consĂ©quent rien n’est insurmontable.

image de sagesse populaire

Image par Tom und Nicki Löschner

Pour voir les choses sous un autre angle

Savoir temporiser dans le feu de l’action est une qualitĂ© aux yeux de tous ceux qui vivent trop intensĂ©ment les Ă©preuves et les surprises de la vie.

Une qualitĂ© qu’ils envient souvent et pour cause.

Quand on est emporté par ses émotions dans des jugements excessifs qui nous font prendre de mauvaises décisions, on admire forcément les personnes capables de faire un pas en arriÚre.

Cette attitude est la clĂ© car elle permet Ă  quiconque de dominer son cƓur et d’écouter sa raison.

En rĂ©ussissant (car ce n’est pas donnĂ© Ă  tout le monde) Ă  se dĂ©tacher du torrent intĂ©rieur qui peut trĂšs facilement nous amener Ă  prendre de mauvaises dĂ©cisions, on change d’angle de vue.

On aborde une mĂȘme situation diffĂ©remment, et ça fait toute la diffĂ©rence !

Forcément, en réussissant à se détacher de notre impulsivité on parvient à une forme de relativisation du moment présent.

Mine de rien ce dĂ©tachement, cet Ă©loignement de l’aspect terre Ă  terre de la rĂ©alitĂ© que l’on vit peut nous permettre de mieux juger les Ă©vĂ©nements.

Pour juger apprĂ©hender une situation l’idĂ©al est et sera toujours d’avoir une vue d’ensemble, une vision globale de la situation et pour cela nous avons besoin de prendre du recul.

ConcrĂštement, cette attitude pourra ainsi nous conduire Ă  vivre la mĂȘme situation dans la peau d’un autre intervenant, Ă  voir les mĂȘmes Ă©vĂ©nements en considĂ©rant le point de vue d’une personne tierce.

Ainsi nous serons naturellement amenés à comprendre les tenants et les aboutissants de maniÚre générale et plus uniquement selon notre seul point de vue.

image de fragilité

Pour gagner en objectivité et faire les bons choix

Le bénéfice qui est le plus précieux selon moi, quand on prend du recul, est donc bien de réussir à se détacher de son émotivité.

Car qui dit se détacher de son émotivité, dit gagner en objectivité.

En apprenant Ă  s’éloigner du cƓur de l’action et du cĂŽtĂ© ingĂ©rable de notre sensibilitĂ©, nos jugements deviennent forcĂ©ment plus justes.

Ce constat, il nous est impossible de le faire Ă  chaud.

Quand nous agissons Ă  froid, nous agissons d’une maniĂšre bien moins excessive et souvent trĂšs diffĂ©rente de ce que notre agitation passagĂšre nous aurait conduit Ă  faire.

D’ailleurs, il est coutume de considĂ©rer que la colĂšre est mauvaise conseillĂšre. En voici la dĂ©finition du Larousse :

« un Ă©tat affectif violent et passager, rĂ©sultant du sentiment d’une agression, d’un dĂ©sagrĂ©ment, traduisant un vif mĂ©contentement et accompagnĂ© de rĂ©actions brutales »

Les mots « violent », « vif » et « rĂ©actions brutales », renvoient bien Ă  cette notion d’impulsivité !

A ce moment de l’article, je ne peux que vous inviter Ă  faire le test pour dĂ©terminer quel est votre profil psychologique selon les travaux de Carl Jung.

En effet toutes les personnalitĂ©s dĂ©crites par le modĂšle MBTI n’ont pas le mĂȘme rapport aux Ă©motions et donc les mĂȘmes schĂ©mas de prise de dĂ©cisions.

L’objectivitĂ© n’est pas donnĂ©e Ă  tout le monde 
 et c’est ce que nous verrons dans la deuxiĂšme partie.

Savoir faire les bons choix en fonction de sa personnalité

Prendre du recul et oser son développement personnel

Prendre du recul vis-Ă -vis d’une situation ne signifie pas se dĂ©tourner de son but.

Comme si l’on dĂ©sirait mieux franchir un obstacle ou passer une situation difficile, il peut s’agir de prendre son Ă©lan pour l’affronter avec plus de conviction.

Être trop prùs du mur ne vous assure pas le fait de mieux distinguer votre but.

Parfois faire un pas ou deux en arriĂšre est une attitude contre-intuitive et pourtant c’est la meilleure que l’on puisse adopter. C’est un paradoxe de la confiance en soi. Apprendre Ă  reculer pour gagner en assurance !

Moins la vision de l’objectif est nette et plus hĂ©sitante est notre dĂ©marche.

C’est une attitude parfaitement humaine et normale.

Dans le milieu de la vente on dit qu’un objectif bien dĂ©fini est dĂ©jĂ  Ă  moitiĂ© atteint


C’est dire si le fait de prendre du recul sur une situation, partant du principe que cela nous permet de mieux distinguer notre objectif, peut ĂȘtre un comportement bĂ©nĂ©fique.

Tout l’enjeu est d’avoir la sagesse d’accepter de s’éloigner pour mieux prendre notre envol vers notre objectif final.

Prendre ses distances pour mieux viser ses buts

Image par 3D Animation Production Company 

Pour ĂȘtre capable de relativiser dans son boulot

Si il y a bien un domaine dans lequel il est frĂ©quemment nĂ©cessaire de savoir prendre du recul, c’est dans celui du travail.

La raison la plus Ă©vidente est tout simplement, que le monde de l’entreprise est celui du stress et de la pression par excellence.

DĂšs lors la pression des timings Ă  respecter, des objectifs Ă  atteindre ou simplement de son image Ă  contrĂŽler en permanence, vont venir perturber la sĂ©rĂ©nitĂ© de l’employĂ©.

Si l’on sent que notre environnement est en train de prendre le dessus sur notre calme intĂ©rieur, il peut ĂȘtre salvateur de tout couper (dans la limite du possible) pendant un instant.

Couper le tĂ©lĂ©phone, sortir du cycle infernal de l’entreprise qui agit comme une lessiveuse ne nous laissant plus le temps de reprendre nos esprits.

C’est dans ces moments-lĂ  qu’il est nĂ©cessaire de savoir faire un pas de cĂŽtĂ©.

Image symbole du rythme du boulot

Image par Mohamed Hassan 

En Ă©tant un lieu trĂšs souvent associĂ© au stress, l’entreprise favorise par lĂ  mĂȘme l’émergence des angoisses et la perte de quiĂ©tude.

La consĂ©quence plus ou moins marquĂ©e en fonction des personnalitĂ©s est l’incapacitĂ© Ă  agir Ă  froid et avec distance.

Pourquoi donc ne pas fonctionner naturellement de façon instinctive pour se sentir mieux en agissant conformément à ses préférences psychologiques.

De toute façon, si ce n’est pas fait consciemment, notre subconscient nous y poussera tît ou tard.

Les individus sensitifs, se sentant bien dans l’action auront besoin de se rĂ©fugier dans des tĂąches rĂ©pĂ©titives quand les intuitifs prendront naturellement un temps de pause (presque en avançant au ralenti).

Pour prendre de la distance face au stress en vivant l’instant prĂ©sent

La mĂ©ditation du fait qu’elle incite Ă  se recentrer sur soi est une excellente pratique si l’on dĂ©sire se dĂ©tacher de la tyrannie du mental.

Parce qu’elle permet de se dĂ©tacher de la spirale infernale dans laquelle notre quotidien nous plonge, elle est comme une parenthĂšse.

C’est une parenthùse pendant laquelle chaque individu peut s’autoriser à ne plus rien penser.

Plus qu’un simple loisir occasionnel, l’attitude visant Ă  vivre l’instant prĂ©sent reprĂ©sente une vĂ©ritable philosophie de l’existence.

Le livre best seller d’Eckhart Tolle, « Le pouvoir de l’instant prĂ©sent », a permis depuis des annĂ©es, Ă  ses lecteurs de vĂ©ritablement transformer leur vie en se sentant plus Ă©panouis et en rĂ©ussissant Ă  trouver une forme de paix intĂ©rieure.

Dit di cela on voit bien Ă  quel point marquer un temps d’arrĂȘt, rĂ©ussir Ă  se concentrer sur une autre rĂ©alitĂ© et percevoir notre existence diffĂ©remment, sont importants.

Plus que cela, ce changement de posture physique et mentale amÚne inévitablement quiconque entame la démarche à gagner en sérénité.

Plus que jamais il est bon d’affirmer haut et fort qu’il est urgent de ne rien faire
 si ce n’est un pas de cĂŽtĂ©.

image sur la relaxation

Prendre de la hauteur face à une situation difficile pour entretenir une pensée positive

Toujours sur le plan du travail de l’esprit, il est une autre technique qui permet de prendre du recul versus son quotidien : la pensĂ©e positive.

Cette derniÚre permet véritablement de prendre de la distance face aux événements de la vie, pour mieux avancer, avec plus de confiance en soi et sortir de sa zone de confort.

ConcrĂštement elle se traduit par le fait de rĂ©pĂ©ter rĂ©guliĂšrement des phrases optimistes, que le subconscient emmagasine sans qu’il n’y paraisse.

A travers cet exercice on cherche avant tout Ă  exploiter l’incroyable pouvoir du cerveau, et plus prĂ©cisĂ©ment de la partie inconsciente de celui-ci.

On considĂšre que l’ĂȘtre humain n’utiliserait qu’une faible part du potentiel de son cerveau. Une vieille croyance (semble-t-il fausse cependant) avancerait le chiffre de 10 %…

Quoi qu’il en soit la matiĂšre grise de l’ĂȘtre humain constitue vĂ©ritablement une mine d’or cachĂ©e que nous avons toutes et tous la possibilitĂ© d’exploiter.

Et c’est bien lĂ  le principal obstacle
 cette capacitĂ© immense n’est pas visible et pas connue.

Du coup, nous ne sommes pas en mesure d’en profiter et de l’exploiter Ă  des fins d’amĂ©lioration de notre quotidien.

Pour en revenir avec la puissance et la qualité de nos intentions, il est nécessaire de filtrer.

Il faut avant tout veiller Ă  ne pas laisser les pensĂ©es nĂ©gatives s’installer.

Certes cela suppose d’ĂȘtre vigilant(e).

Au début la démarche sera difficile car non naturelle, et progressivement elle deviendra de plus en plus naturelle


On peut commencer par veillez à la qualité de ses pensées, à ne pas se juger trop sévÚrement.

Il est nĂ©cessaire d’ĂȘtre fier de soi, de ce que l’on fait et d’apprendre Ă  s’aimer.

image symbolisant la lute contre ses peurs

Plus simple encore Ă  mettre en place : s’exposer le moins possible aux flux d’informations des mĂ©dias, qui nous abreuvent de nĂ©gativitĂ© et de mauvaises nouvelles.

Les effets sont immédiats !

Bref, parfois il s’agit de savoir prendre du recul sur nos habitudes du quotidien pour mieux avancer.

Remettre en question ce que nous avons toujours fait, pour tester de nouvelles pratiques.

Pour apprendre à se détacher du regard des autres

Le regard des autres est quelque chose de plus ou moins difficile à gérer


Pour illustrer les raisons de cette difficultĂ© je vais Ă©voquer le conte du pĂšre, de l’enfant et de l’ñne :

« L’histoire est celle d’un enfant qui demande Ă  son pĂšre quel Ă©tait le secret du bonheur ? PlutĂŽt que de lui rĂ©pondre directement, son pĂšre l’emmena dans la ville avec leur vieil Ăąne.

Le premier jour, le pĂšre monta sur le dos de la vieille bĂȘte suivi Ă  pied par son fils. Devant cette scĂšne les habitants du village dirent :

Que le pĂšre Ă©tait indigne de laisser son enfant marcher.

Le lendemain, le pĂšre installa son fils sur l’ñne et l’accompagna en marchant Ă  cĂŽtĂ© de la bĂȘte. En voyant cela les villageois critiquĂšrent :

Ce fils devrait avoir honte de manquer de respect à son pÚre, obligé de suivre à pied .

Le jour suivant, le pÚre et son fils montÚrent sur le vieil ùne et les commentaires des habitants furent alors :

Ni ce fils, ni son pĂšre n’ont de pitiĂ© pour la pauvre bĂȘte.

Le quatriĂšme jour, ils portĂšrent eux-mĂȘmes toutes leurs affaires, laissant l’ñne trotter Ă  cĂŽtĂ© d’eux. Les habitants voyant cette scĂšne ne purent s’empĂȘcher de commenter :

A quoi bon avoir un Ăąne et porter soi-mĂȘme toutes ses affaires ?

Finalement le pĂšre rĂ©sume la morale de l’expĂ©rience Ă  son fils en lui expliquant que le secret du bonheur Ă©tait de toujours faire ce que l’on aime
 car il y aura toujours des gens pour critiquer ».

Morale d'une histoire sur l'opinion d'autrui

La trop grande importance accordĂ©e Ă  l’opinion des autres dĂ©pend de multiples facteurs : notre histoire personnelle, notre niveau de confiance, ou mĂȘme de notre profil psychologique.

Savoir prendre du recul face au regard d’autrui nĂ©cessite donc de s’interroger sur sa personnalitĂ©, de faire une vĂ©ritable introspection.

L’enjeu n’est pas des moindres puisque que d’une telle dĂ©marche il est possible d’apprendre Ă  dire, « Non ».

« Non » Ă  ce que l’on veut nous imposer contre notre volontĂ©.

« Non » Ă  ce que nous n’avons pas choisi.

« Non », Ă  ce que l’on ne veut pas vraiment !

Croire au destin pour relĂącher la pression

Enfin, une autre motivation personnelle pour m’inciter Ă  prendre du recul face aux Ă©vĂ©nements de la vie, c’est de croire que bon nombre de choses sont Ă©crites.

Croire au destin ne signifie pas ĂȘtre rĂ©signĂ©.

Être convaincu que ce qui doit arriver, arrive ne veut pas dire ĂȘtre fataliste.

Je reste persuadĂ© que chaque ĂȘtre humain Ă©crit son histoire, mais en parallĂšle la vie nous fait passer par des Ă©tapes qui forgent notre personnalitĂ©.

Pour chaque épisode de notre existence nous avons la possibilité de décider de la façon dont nous réagissons. Lùcher prise ou non ?

De l’attitude que nous adoptons et des enseignements que nous tirons dĂ©pend notre futur.

Le fait de considérer que les épreuves que nous sommes amenés à traverser sont inévitables nous donne de la force.

Si on ajoute Ă  cette vision le fait que chaque difficultĂ© est l’occasion de se transformer, on peut considĂ©rer que prendre du recul face Ă  la vie devient une formidable occasion de se dĂ©velopper !

Pour cela il est possible de se trouver un mentor et il est nĂ©cessaire d’adopter le bon Ă©tat d’esprit !

« Les destins conduisent celui qui accepte, et traßnent celui qui refuse. »

SĂ©nĂšque

citation de SénÚque sur la destinée

Prendre de la hauteur grĂące Ă  la psychologie

Si vous ĂȘtes habituĂ©(e) Ă  lire ce blog, vous savez Ă  quel point il est important de comprendre que si tous les ĂȘtres ont un vrai potentiel (sans exception), ce potentiel diffĂšre d’une personne Ă  l’autre.

Ainsi, tous les profils psychologiques ne sont pas Ă©gaux dĂšs lors qu’il faut prendre du recul.

Nous allons essayer de dĂ©terminer quelles particularitĂ©s de votre personnalitĂ© peuvent ĂȘtre des indices.

La fonction Sensation a du mal Ă  prendre de la hauteur

La fonction cognitive de recueil de l’information est une premiùre piste à suivre.

En effet, Carl Jung avait diffĂ©renciĂ© le mode Intuitif basĂ© sur le sixiĂšme sens, de celui Sensitif qui s’appuie sur l’utilisation prioritaire par l’individu de ses 5 sens.

LĂ  oĂč cette diffĂ©renciation peut nous apporter des Ă©lĂ©ments de rĂ©ponse quant Ă  notre rapport au relativisme, c’est quant aux particularitĂ©s associĂ©es Ă  l’utilisation de tel ou tel canal.

Les individus « Sensitifs » représentent environ 70 % de la population et ils ont une approche trÚs terre à terre des événements.

N’étant pas conceptuels pour un sou, ils aiment le pratique et le concret.

Cette tendance est trÚs marquée chez 4 profils psychologiques tout particuliÚrement :

  • l’ESTP, dit l’entrepreneur ou l’homme (ou la femme) d’action,
  • l’ESFP, surnommĂ© l’interprĂšte, l’acteur,
  • l’ISTJ aussi appelĂ© le logisticien ou l’homme (ou la femme) Ă  tout faire,
  • et l’ISFJ dĂ©nommĂ© le protecteur, l’infirmier(e)

Le point commun des profils psychologiques « sensitifs » est qu’ils sont tous rĂ©solument tournĂ©s vers l’action.

Image des hommes d'action

Image par Peggy und Marco Lachmann-Anke

Ils ont besoin d’agir pour se sentir bien ce qui les amĂšne souvent Ă  faire, puis dĂ©faire ce qu’ils ont rĂ©alisĂ© pour mieux recommencer.

Mais cela n’est pas grave, car c’est comme cela qu’ils avancent vers leur solution.

Si vous désirez savoir si vous faites partie des 8 profils psychologiques privilégiant leurs 5 sens, je ne peux que vous inviter à faire le test « maison » que je propose.

La fonction Feeling s’emballe vite et peut empĂȘcher le lĂącher prise

« Mieux vaut 5 secondes de réflexion plutÎt que des années de regrets ».

Le seconde fonction psychologique intĂ©ressante vis Ă  vis de la capacitĂ© qu’a un ĂȘtre humain Ă  prendre de la hauteur face aux alĂ©as de la vie est la fonction Feeling.

Cette fonction n’est pas une fonction de recueil de l’information mais une fonction de dĂ©cision.

C’est celle par laquelle l’individu va trancher. On estime que 50 % de la population utilisera prioritairement son cƓur, son affect, et que les autres 50 % privilĂ©gieront leur logique, leur raison pour prendre leurs dĂ©cisions.

LĂ  oĂč il est intĂ©ressant de se pencher sur cette diffĂ©rence de fonctionnement, c’est que les individus s’appuyant en premier sur l’écoute de leurs Ă©motions pour dĂ©cider auront plus facilement tendance Ă  rĂ©agir Ă  chaud.

Leur émotivité pouvant les déborder, ils ont moins le réflexe de mesurer les tenants et les aboutissants de leurs actes avant de se lancer.

Cela peut mĂȘme jouer sur l’estime de soi, ce qu’il faut prendre en compte si l’on souhaite ĂȘtre heureux !

Pour eux, rĂ©ussir Ă  calmer l’intensitĂ© de leurs pulsions affectives reprĂ©sente un enjeu de taille pour rĂ©ussir Ă  prendre du recul dans leur vie.

image sur l'importance des sentiments

Le tempérament des profils dits « rationnels », champion pour prendre du recul !

Le 3Ăšme Ă©clairage liĂ© au profil psychologique qui peut nous donner des indications quant Ă  la facultĂ© d’une personne Ă  prendre de la distance face aux Ă©vĂ©nements de la vie est son « tempĂ©rament ».

Le psychologue David Keirsey, avait distingué 4 groupes de profils psychologiques qui se distinguaient par leurs comportements.

Le groupe des 4 personnalitĂ©s psychologiques dits des « rationnels » est celui que l’on peut considĂ©rer ĂȘtre un modĂšle pour ce qui est de prendre du recul face aux accidents de la vie.

Ce « tempérament » se distingue par son sang froid et sa capacité à relativiser les surprises de la vie.

Les 4 profils le composant ont tous en commun d’ĂȘtre intuitifs quand ils recueillent les informations pour prendre leurs dĂ©cisions et logique dans leur processus de choix.

Ils se caractĂ©risent par leur quĂȘte de perfection et de maĂźtrise des concepts.

ContrĂŽlant parfaitement l’intensitĂ© de leurs Ă©motions ils reprĂ©sentent le modĂšle de comportement Ă  adopter si l’on souhaite en permanence garder ses distances avec l’emballement Ă©motionnel.

Pour illustrer des exemples de personnalités du « tempérament » rationnel on peut citer Margaret Thatcher, Bill Gates ou encore Steve Jobs.

image photo de Steve Jobs refléchissant

Comment relativiser ? 7 Astuces efficaces

Maintenant que nous sommes au clair sur la dĂ©finition et sur l’enjeu de savoir relativiser, je vais vous livrer 7 astuces simples et rapides qui peuvent vous aider dans cette dĂ©marche.

Plus qu’un mode d’emploi pour savoir comment ĂȘtre efficace, vous devez intĂ©grer ces astuces dans votre philosophie de vie.

Ce sont des rĂ©flexes Ă  avoir pour systĂ©matiquement apprĂ©hender les Ă©vĂ©nements de la vie comme des faits sans importance, ou plutĂŽt sans plus d’importance qu’il ne faut.

relativiser-contrebalancer

Prendre de la hauteur en se situant sur la planĂšte

Quand j’écris « se situer sur la planĂšte », je veux exprimer l’idĂ©e que vous devez commencer par resituer vos ennuis Ă  l’échelle du monde, changer de point de vue.

Prendre de la hauteur par rapport à ce qui vous arrive peut se faire sur deux plans :

  • tout d’abord, sur le plan dĂ©mographique : en vous imaginant au sein de la population mondiale, au cƓur des 7,9 milliards d’individus qui peuplent notre terre, vous allez forcĂ©ment ĂȘtre amenĂ©(e) Ă  devoir accepter qu’il y ait au mĂȘme instant des situations bien plus graves que la vĂŽtre.

Contrairement Ă  ce que l’on pourrait croire, fonctionner ainsi n’est pas « simpliste ». Si l’on y pense bien, nos soucis du quotidien prennent forcĂ©ment une importance moindre si on les met en rapport :

  • du nombre de personnes vivant dans un pays en guerre : on estime que plus de 70 millions de personnes fuient des conflits armĂ©s chaque annĂ©e
  • du taux de pauvretĂ© dans le monde : selon les Nations Unies, 780 millions de personnes (soit 11% de la population mondiale), vivent en dessous du seuil international de pauvretĂ©
  • du nombre de personnes atteintes par le virus du VIH : en 2015 plus de 36 millions de personnes Ă©taient infectĂ©es par le virus !
  • du nombre de personnes ne mangeant pas Ă  leur faim tous les jours dans le monde : 800 millions, comme l’indique ce rapport de l’Oragnisation des Nations Unies 

La seconde dimension est l’Ă©chelle du temps.

Alors certes, il est fort possible que l’on vive mieux sur terre dans 300 ans que l’on ne vit aujourd’hui, mais si l’on fait des bonds dans le passĂ© on constate assez facilement que nous avons de la chance de vivre Ă  notre Ă©poque :

  • du temps des hommes de NĂ©andertal, l’espĂ©rance de vie n’excĂ©dait pas les 30 ans pour 80% de la population ! Le quotidien Ă©tait concentrĂ© sur la satisfaction des besoins primaires :
    • les besoins physiologiques (manger, boire, se reproduire…)
    • et les besoins de sĂ©curitĂ© (Ă©chapper aux prĂ©dateurs) et pas encore le besoin de reconnaissance ou celui d’estime.
  • au Moyen-Âge, la majeure partie de la population ne vivait pas dans les chĂąteaux, mais bien dans les champs comme paysans (souvent trĂšs pauvres) ou pire en tant que serfs !
  • et mĂȘme au XXĂšme siĂšcle, vous pouvez vous estimer plus chanceux(ses) que toutes les personnes ayant connu l’une des deux guerres mondiales !

 

Comment relativiser en adoptant un Ă©tat d’esprit positif ?

AprĂšs avoir pris de la hauteur sur le plan de la planĂšte et sur l’échelle de l’Histoire, je vais vous prĂ©senter maintenant le second rĂ©flexe Ă  avoir pour contrebalancer vos « malheurs » et vaincre cette peur d’Ă©chouer qui vous enferme dans des pensĂ©es nĂ©gatives.

Tout d’abord il faut se mettre en tĂȘte de fuir comme la peste le pessimisme, le dĂ©faitisme de notre entourage.

La nature humaine recherchant toujours Ă  accroĂźtre son niveau de bien-ĂȘtre ou de plaisir, nous avons gĂ©nĂ©ralement la fĂącheuse tendance Ă  voir tout ce qui nous manque (avant tout ce que nous avons).

De mĂȘme si on y rĂ©flĂ©chit bien, le plaisir et la satisfaction d’avoir obtenu ce que l’on espĂ©rait (une nouvelle voiture, un nouveau travail, le dernier Iphone
) ne dure gĂ©nĂ©ralement pas plus de 24 heures !

TrÚs vite la nature humaine, considÚre ce « nouvel acquis » comme quelque chose de normal.

Ce n’est que si on nous le retire, que l’on se rendra compte à nouveau de sa valeur.

LĂ  oĂč je veux en venir, c’est que grĂące aux prises de conscience de la chance et de la nĂ©cessitĂ© de prendre du recul, en considĂ©rant systĂ©matiquement que rien n’est jamais acquis
 on apprĂ©cie plus les choses !

Une Ă©tude d’une universitĂ© de Belgique, s’était intĂ©ressĂ©e Ă  la corrĂ©lation qui existe entre le niveau de salaire et le niveau de bonheur.

Elle montre prĂ©cisĂ©ment qu’au-delĂ  d’un certain seuil de revenu mensuel, le niveau de satisfaction de l’ĂȘtre humain ne croĂźt plus du tout, voire mĂȘme peut diminuer !

relation-rapport-richesse-argent

*source Université de Gand, blog de Paul Jorion

 

En suivant la mĂȘme logique, la mĂȘme philosophie, on n’apprĂ©cie jamais plus le fait d’ĂȘtre en bonne santĂ©, qu’aprĂšs avoir connu la maladie, jamais plus le fait de prendre une douche chaude quand on Ă©tait « condamné » Ă  se laver Ă  l’eau froide !

La prise de conscience au quotidien de notre chance et la lutte contre le processus normal (car il l’est) de notre mental, est une gymnastique de l’esprit qui peut jouer Ă©normĂ©ment sur notre niveau d’apprĂ©ciation de la vie.

Cela relĂšve donc d’une attitude positive et volontaire !

On sous-estime trop le pouvoir de la pensée positive !

C’est prouver par la science : le positivisme est un Ă©tat d’esprit qui se travaille et s’entretient.

On ne naĂźt pas optimiste on le devient !

Si le but est identique pour tout le monde, il existe des tas de voies possibles et le meilleur chemin pour y parvenir est propre Ă  chacun.

Pour certains les meilleurs conditions seront de trouver leurs repĂšres, pour d’autres ce sera d’entreprendre, quand pour d’autre il s’agira d’innover…

Tout dépend en fait de notre profil psychologique.

Vous ĂȘtes vous dĂ©jĂ  demandĂ© quel Ă©tait le vĂŽtre ? Faire le test pour le savoir !

Mieux vaut « mal fait » que « pas fait »

Cette phrase trĂšs inspirante, je la tiens d’un blogueur formateur, qui incite ses Ă©lĂšves Ă  passer Ă  l’action.

Trop souvent nous nous complaisons dans la passivitĂ©, nous restons immobiles par peur de mal faire
 Or, c’est justement en exĂ©cutant les tĂąches, que l’on apprend !

Personne ne fait bien du premier coup, et ne serait-ce que le fait de pondĂ©rer notre avis peut nous aider Ă  nous convaincre de ne pas redouter le regard des autres ou mĂȘme le sien (quand on a l’impression de ne pas ĂȘtre au niveau).

Raisonner de cette façon, équivaut à comparer les notions de remords et de regrets.

En d’autres termes, le sentiment de repentir d’avoir fait quelque chose qu’aprĂšs coup on aurait prĂ©fĂ©rĂ© n’avoir jamais fait, et la « douleur » identique provoquĂ©e par la non-rĂ©alisation d’un dĂ©sir.

Ce qui est drĂŽle c’est que si l’on y pense bien, nous avons tous une prĂ©fĂ©rence pour l’un ou pour l’autre.

Dans une mĂȘme situation, certaines personnes prĂ©fĂšrent agir pour rechercher les compliments et la fiertĂ© personnelle, quand d’autres prĂ©fĂšrent s’abstenir pour Ă©viter la critique.

D’ailleurs, cette rĂ©flexion peut vous aider en particulier Ă  savoir comment prendre du recul au travail !

S’il y a bien un domaine dans lequel nous sommes amenĂ©s Ă  rĂ©guliĂšrement devoir prendre des dĂ©cisions et Ă  faire des choix impliquants c’est dans le monde professionnel.

L’entreprise est par essence LE lieu oĂč les diffĂ©rences de performances ressortent entre d’un cĂŽtĂ© les employĂ©s qui manquent d’assurance et manquent de confiance en eux, et de l’autre ceux qui savent s’affirmer et imposer leurs idĂ©es.

Ne plus idéaliser les célébrités et nuancer leur succÚs

La quatriĂšme astuce que je souhaite Ă©voquer dans cet article, nĂ©cessite un certain entraĂźnement car elle n’est pas si innĂ©e que cela.

Par contre, si elle n’est pas aussi immĂ©diate elle permet de tempĂ©rer de maniĂšre excessivement efficace certaines pensĂ©es.

Quand on évoque Albert Einstein, John Lennon, Barrack Obama, on a forcément une image de perfection et de modÚle dans leur domaine.

Einstein, comme Ă©tant le plus grand physicien de l’Histoire, Lennon probablement le plus talentueux membres du groupe des « Beatles » et Obama comme le prĂ©sident le plus charismatique que les Etats-Unis n’aient jamais eu.

Et pourtant si je vous disais que mĂȘme sans les connaĂźtre personnellement :

  • le premier, du fait de son profil psychologique d’INTP, Ă©tait trĂšs mal Ă  l’aise avec la gestion des Ă©motions.
  • du fait de son « type » INFP, John Lennon n’avait aucun sens pratique (pouvant se perdre dans ses pensĂ©es)
  • Et que le premier prĂ©sident noir des Etats-Unis, malgrĂ© sa personnalitĂ© si sĂ»re d’elle, n’avait pas une nature propice Ă  mener ses projets jusqu’au bout et n’était pas dotĂ© d’un grand tact.

 

Ce que je veux mettre en Ă©vidence Ă  travers cette petite dĂ©monstration, c’est qu’en redescendant de leur piĂ©destal tous les modĂšles que la SociĂ©tĂ© idĂ©alise, on se sent moins « anormalement banal ».

Il est donc Ă©galement question ici, de ne plus ĂȘtre aussi sĂ©vĂšre avec soi-mĂȘme et de s’accorder le droit Ă  l’erreur et finalement de s’accepter tel que l’on est.

MĂȘme NapolĂ©on, Gandhi et SƓur Emmanuelle avaient des zones d’inconfort.

Toutes les personnalités sur terre appartenant à un des 16 « types », ont un domaine dans lequel elle ne sont pas dans leur élément.

Que ce soit dans sa gestion des émotions, pour sa capacité à prendre de la hauteur et à se projeter, pour son aisance dans les tùches purement fonctionnelles et pratiques ou pour baser ses actions sur des faits logiques, nous avons tous un bùt qui blesse.

En somme, en relativisant la personnalitĂ© (dans son ensemble) de certains modĂšles, en les considĂ©rant comme des ĂȘtres humains avant tout, on tempĂšre inĂ©vitablement nos imperfections, c’est inĂ©vitable.

piedestal-abattre-exemple

Comment relativiser en croyant au destin et Ă  la loi d’attraction ?

Alors je sais que ce n’est pas trĂšs rationnel, je sais qu’on peut y croire ou pas du tout, mais la 5Ăšme astuce qui personnellement m’aide particuliĂšrement Ă  relativiser est ma croyance dans le destin.

Pour moi, croire au destin ce n’est pas croire qu’on ne peut rien changer Ă  sa vie. Non, croire au destin c’est ĂȘtre convaincu que ce qui arrive devait arriver…

En quelque sorte c’est une fatalitĂ© mais pas forcĂ©ment nĂ©gative ! Et c’est un peu diffĂ©rent.

En considĂ©rant finalement, « qu’Ă  toute chose malheur est bon », on peut toujours tempĂ©rer une dĂ©ception.

Il est facile pour n’importe qui de refaire l’histoire de sa propre existence.

Vous n’auriez jamais connu la femme ou l’homme de votre vie si vous n’aviez pas Ă©tĂ© contraint(e) de changer de rĂ©gion ; vous n’auriez jamais entamĂ© cette reconversion professionnelle si vous n’aviez pas perdu votre emploi etc…

Alors certes cette vision peut paraĂźtre un peu naĂŻve ou angĂ©lique, mais elle ne date pas d’hier. AprĂšs tout elle Ă©tait dĂ©jĂ  trĂšs en vogue au siĂšcle des lumiĂšres.

Si vous ne connaissez pas je ne peux que vous inviter à lire le comte philosophique de Voltaire, « Zadig ou la destinée ».

En deux mots, dans son ouvrage l’auteur nous dĂ©crit la vie de son personnage, Zadig, Ă  qui il arrive les pires drames.

Et Ă  chaque fois que le lecteur pense que le hĂ©ros a touchĂ© le fond, Voltaire trouve encore le moyen d’aggraver sa situation.

Mais lĂ  oĂč ce roman est dit philosophique, c’est qu’il enseigne la vĂ©ritĂ© que l’on peut tous constater dans sa propre vie : il est parfois nĂ©cessaire de passer par des Ă©preuves pour se rendre copte aprĂšs qu’elles Ă©taient salvatrices.

Je suis d’accord pour reconnaĂźtre que croire que nous avons tous une destinĂ©e toute tracĂ©e dĂšs notre enfance dĂ©pend Ă©normĂ©ment de notre sensibilitĂ©.

Pour certaines personnes rationnelles, nous sommes tous la consĂ©quence de nos actes… ce qui sous-entend que ce qui nous arrive ne dĂ©pend que de nous.

Mais quand les consĂ©quences sur notre vie proviennent d’un Ă©vĂ©nement Ă©tranger Ă  nos propres agissements, il est possible de croire Ă  une part de fatalitĂ©.

Que ce soit positif ou négatif ce qui doit arriver arrivera !

Tel est le résumé de la notion de destin.

On peut d’ailleurs la lier Ă  celle pas si Ă©loignĂ©e, du karma. TrĂšs prĂ©sente dans les cultures hindouistes et bouddhistes, il considĂšre ce qui nous arrive dans notre vie prĂ©sente, est le fruit de nos actions passĂ©es, dans nos vies antĂ©rieures.

Donc en fin de compte, en pensant que mĂȘme si nous connaissons des dĂ©convenues, nous avançons sur « notre chemin » et que cela n’augure en rien des journĂ©es Ă  venir. Nous vivons en paix !

Croire en son destin est donc finalement plus une philosophie de la vie fondĂ©e sur la confiance et l’optimisme, plutĂŽt qu’une croyance spirituelle permettant d’apaiser nos inquiĂ©tudes et de dĂ©dramatiser nos vies.

La thĂ©orie de la loi de l’attraction est Ă©galement un concept qui s’inscrit dans la mĂȘme philosophie… Par la force et la qualitĂ© de nos pensĂ©es on attire Ă  soi du positif ou du nĂ©gatif. 

Cela laisse entendre que nous gardons le contrĂŽle de ce qui nous arrive !

route-guide-chemin-suivre-destinee

Vivre pleinement l’instant prĂ©sent et ĂȘtre heureux

Vivre l’instant prĂ©sent est quelque chose que ne parle pas Ă  tout le monde. Les esprits les plus cartĂ©siens ont naturellement plus de mal avec ce concept.

Pourtant c’est une expression de plus en plus dans l’air du temps.

L’ouvrage rĂ©fĂ©rence en la matiĂšre est le livre d’Eckhart Tolle, « Le pouvoir du moment prĂ©sent« . A travers lui, l’auteur nous explique tous les bienfaits que chacun peut tirer d’entamer une dĂ©marche visant Ă  se recentrer sur soi-mĂȘme.

Vivre l’instant prĂ©sent est une dĂ©marche d’Ă©veil spirituel, une philosophie du bonheur menant l’ĂȘtre Ă  la sĂ©rĂ©nitĂ© mais qui n’induit pas forcĂ©ment de rĂ©agir au quart de tour Ă  ce qui nous arrive… au contraire mĂȘme.

Cette quĂȘte de bien-ĂȘtre et de paix intĂ©rieure est un formidable chemin vers la prise de recul, la prise de hauteur et donc au dĂ©tachement.

Dans le mĂȘme esprit que la mĂ©ditation, rĂ©ussir Ă  vivre dans l’instant prĂ©sent est l’assurance de rĂ©ussir Ă  lĂącher prise, Ă  observer une situation de façon dĂ©tachĂ©e en dĂ©samorçant notre subconscient de la tyrannie du mental.

Oser remettre en question ses certitudes

Pour finir, le meilleur conseil que je puisse vous donner est tout simplement de changer de lunettes ! Changez votre angle de vue pour essayer de voir les choses différemment.

Parfois nous sommes convaincu(e)s de certaines hypothĂšses, qu’il ne nous viendrait mĂȘme pas Ă  l’esprit de remettre en cause.

Et pourtant, ce sont souvent ce genre de remises en question qui sont Ă  l’origine de  rĂ©volutions !

Et si « oser changer » ses certitudes nous ouvrait un champs de possibilitĂ©s infinies et surtout inexplorĂ©es jusque lĂ  ? Et si adopter une psychologie positive et s’autoriser Ă  oser rĂȘver Ă©taient un levier ?

Et si au lieu de se demander « pourquoi », nous nous demandions « pourquoi pas » ?

 

« Comment serait votre vie si vous n’aviez pas le courage de tenter des choses ? »

Vincent Van Gogh

Il est nécessaire d'oser changer, et prendre des risques

Là encore nous ne sommes pas tous égaux pour réussir à adopter un tel comportement basé sur le bouleversement.

Les profils des « gardiens des traditions » sont ceux qui ont naturellement le plus de mal avec une telle approche tandis que les personnes dites « intuitives », elles n’ont gĂ©nĂ©ralement aucun mal avec la nouveautĂ©.

A Retenir

Comme nous venons de le voir, apprendre à savoir comment lùcher prise et faire un pas de cÎté est une posture qui se travaille.

Si cela concerne un de ses proches, il peut ĂȘtre utile de se demander comment lui redonner assez confiance pour l’inviter Ă  oser prendre du recul en toute sĂ©rĂ©nitĂ©.

En effet, une telle attitude n’est certes pas forcĂ©ment naturelle mais elle peut vraiment faire de grosses diffĂ©rences dans des tas de domaines notamment pour attĂ©nuer le fait de se sentir incompris et trouver sa place.

Que ce soit pour agir sur un Ă©ventuel manque de confiance en soi en s’appuyant sur son expĂ©rience passĂ©e, ou en limitant la casse en prenant garde Ă  ne pas jeter le bĂ©bĂ© avec l’eau du bain, savoir temporiser est une grande qualitĂ©.

Que ce soit par des exercices de mĂ©ditation, en apprenant Ă  Ă©couter son corps ou en dĂ©veloppant une certaine philosophie de la vie, il existe aujourd’hui de nombreux outils pour rĂ©ussir Ă  affirmer sa personnalitĂ© et se dĂ©tacher de la pression de la vie moderne.

En somme il s’agit d’essayer de prendre du recul pour mieux avancer. Cela peut vĂ©ritablement changer la façon d’aborder les Ă©preuves de la vie. Une sorte de dĂ©finition de la prise de recul.

« Je ne perds jamais. Sois je gagne, sois j’apprends. »

Nelson Mandela

Citation de Nelson Mandela pour apprendre dans l'Ă©chec

Si cet article vous a plu ou si vous pensez qu’il pourrait inspirer des personnes de votre entourage, n’hĂ©sitez pas Ă  le partager sur vos rĂ©seaux sociaux 😉😉

 
Partager

31 rĂ©flexions au sujet de “➀ Comment relativiser quand tout va mal ?”

  1. Bonjour Nicolas, merci pour ce nouvel article, je suis sur la mĂȘme longueur d’onde, je passe par les diffĂ©rents stades et la palette des outils que tu proposes et c’est tout Ă  fait juste, quand on est intuitif , on a beau savoir qu’il faut prendre du recul ,connaĂźtre les outils cela demande beaucoup de discipline pour arriver au self control.

     
    RĂ©pondre
    • Je suis persuadĂ© que ce que l’on appelle ‘expĂ©rience’, rejoins cette maĂźtrise de soi… Le tout est d’apprendre sur soi, Ă  la moindre occasion ou leçon que la vie nous donne. Merci pour votre retour Ingrid 😊.

       
      RĂ©pondre
  2. « Pour chaque Ă©pisode de notre existence nous avons la possibilitĂ© de dĂ©cider de la façon dont nous rĂ©agissons. LĂącher prise ou non ? » Si l’on devait rĂ©sumer ton article en une phrase, je trouve que cell-ci serait parfaite. J’aime beaucoup Ă©galement cette notion du sixiĂšme sens de Jung … et j’aime la rĂ©sumer par le fait que l’action de nos 5 sens dĂ©clenche un 6Ăšme sens – l’intuition.

    Bel article et à bientît de lire les prochains 🙏

     
    RĂ©pondre
    • Merci pour ce retour trĂšs positif Eric !! Effectivement nous ne choisissons pas (toujours) ce qui nous tombe dessus, mais le tout est toujours garder Ă  l’esprit que nous avons le choix dans la façon de nous adapter. Au plaisir de futurs Ă©changes 😊

       
      RĂ©pondre
  3. Encore un super article trÚs complet et trÚs inspirant !! Merci à toi Nico, ça fait toujours du bien de te lire !

     
    RĂ©pondre
  4. Bonjour Nico ! Article trĂšs complet, merci ! De mon cĂŽtĂ©, j’ai appris Ă  rĂ©guler certains de mes comportements excessifs ou qui me portaient prĂ©judice grĂące au test CliftonStrenghts de Gallup. Au-delĂ  du simple rĂ©sultat, c’est un chemin de progression et dĂ©veloppement que j’ai dĂ©couvert. Ce chemin m’a mĂȘme conduit jusqu’Ă  New Delhi pour me former et devenir coach certifiĂ© par Gallup ! Bonne continuation.

     
    RĂ©pondre
    • Meri pour ce retour et ce trĂšs joli tĂ©moignage Guillaume. Je pense qu’effectivement l’Inde est le pays qui symbolise le mieux la prise de recul.

       
      RĂ©pondre
  5. En voyant les profils concernĂ©s par la difficultĂ© Ă  prendre de la hauteur, je ne suis pas Ă©tonnĂ©e par ma forte Ă©motivitĂ©. J’envie celles et ceux qui rĂ©ussissent Ă  prendre de la hauteur facilement .

     
    RĂ©pondre
    • Certes c’est une chance de ne pas se laisser emporter par ses Ă©motions mais le fait d’avoir une sensibilitĂ© surdĂ©veloppĂ©e est aussi une bĂ©nĂ©diction de ressentir de maniĂšre aussi puissante le bon… Merci pour ce tĂ©moignage Marie

       
      RĂ©pondre
  6. Salut Nico.

    ça fait un moment que je ne suis plus venue… Tu fait toujours en trĂšs bon travail-

    Continue comme ça.

    A bientĂŽt
    Rodney

     
    RĂ©pondre
  7. La mĂ©thode consistant Ă  croire au destin me parait la seule farfelue. En effet, le destin se dĂ©finit comme ce qu’on ne peut pas changer. Si c’est bien utile de savoir qu’on ne revient pas sur le passĂ©, croire que le futur est lui aussi indĂ©pendant de notre volontĂ© ne peut mener qu’au suicide.

     
    RĂ©pondre
    • Merci pour ce point de vue Vie. Ne pourrait-il pas y avoir une sorte de chemin prĂ©dĂ©fini ? De nombreuses religions ou cultures s’appuient sur des sortes de vocations, de chemins de croix… qui seraient presque des Ă©preuves sur terre.

       
      RĂ©pondre
  8. Encore un article trĂšs complet et documentĂ©, comme d’habitude 😊. C’est un point que je travaille depuis quelques temps, mais j’ai encore une marge de progression assez consĂ©quente. Ton article va m’aider Ă  avancer sur ce point. Merci !

     
    RĂ©pondre
    • Ravi de pouvoir t’aider Miren ! Merci pour ton tĂ©moignage

       
      RĂ©pondre
  9. Super article, trĂšs complet.
    J’aime l’image de la camĂ©ra qui filme une scĂšne pour prendre du recul.
    Merci pour ton article 🙏.

     
    RĂ©pondre
  10. Quel article ciselĂ© Ă  l’or fin, extrĂȘmement complet et agrĂ©able. Des citations super inspirantes. Pour moi, la prise de recul et la canalisation de l’Ă©motivitĂ© sont des ressources prĂ©cieuses face aux Ă©preuves que la vie nous rĂ©serve. Je partage ce trĂšs beau travail, merci beaucoup

     
    RĂ©pondre
    • Merci infiniment Emma pour ces remarques positives ! cela m’encourage Ă  continuer 😊😊

       
      RĂ©pondre
  11. Il faut se focaliser sur ses points forts ! Nous avons tous des points faibles mais aussi des points forts Ă  ne pas oublier ! TrĂšs bel article toujours inspirants avec des trĂšs bons conseils que j’approuve ! 🙂

     
    RĂ©pondre
    • Merci beaucoup pour votre retour Cindy ! Cela me fait chaud au coeur 😊

       
      RĂ©pondre
  12. TrĂšs chouette article, trĂšs complet (j’avoue je suis passĂ©e un peu vite sur certains paragraphes, mais c’est cool on peut faire « son marché » comme ça 🙂 … je dis ça pour m’aider Ă  prendre du recul quand clairement mes lecteurs ont lu en diagonale hahaha 😀 )
    J’ai bien aimĂ© :
    « Prendre du recul vis-Ă -vis d’une situation ne signifie pas se dĂ©tourner de son but »
    Et le conte du pĂšre, de l’Ăąne et de l’enfant.
    Je trouve en effet trÚs importantes, pour prendre du recul, 2 clés en particulier :
    – apprendre Ă  s’affranchir de ce qu’on-pense-que-les-autres-pensent-et-attendent-de-nous. Car le sait-on jamais, de fait? Et le sachant, imaginons, est-ce aidant? Souvent non. Les grands personnages de ce monde sont de grands affranchis je trouve.
    – la nature. Je trouve que l’environnement est trĂšs influant sur notre façon de voir les choses. Ainsi, si on me dit qqch dans un bureau sans fenĂȘtre qui me heurte, m’angoisse, m’interpelle, je trouve utile de « suspendre » ma rĂ©action. Ne rien faire, juste suspendre.En sachant qu’on y reviendra… mais dans un autre environnement. Et repenser Ă  cela, sorti.e du bureau, au bord de l’eau, dans le parc d’Ăą cĂŽtĂ©, le lendemain en week-end Ă  la campagne ou que sais-je. Le pouvoir du lieu… pour les ĂȘtres sensibles que nous sommes!
    Merci pour l’invitation Ă  la rĂ©flexion,
    Virginie de wHoUman

     
    RĂ©pondre
    • Merci Virginie pour ce retour trĂšs trĂšs argumentĂ© 😊😊

       
      RĂ©pondre
  13. Apprendre Ă  s’aimer et faire de l’attitude positive une habitude. Cela me touche tout particuliĂšrement car c’est ce que je m’attache Ă  faire chaque jour. Car comme tu le mentionnes, ça demande de le faire pas Ă  pas
    Merci pour cet article que je vais relire souvent pour m’en inspirer

     
    RĂ©pondre
  14. J’aime bien cette vision de relativiser, de voir la terre et tous les problĂšmes dans le temps et l’espace. C’est ce que je partage sur mon blog et j’ai appris cela des enseignements de David Laroche. Selon lui, le top est de cherche l’Ă©tat de gratitude, d’amour et de certitude. Ce sont les Ă©motions qui rendent le cerveau avec l’activitĂ© de l’amygdale (centre de la peur) la moins forte.

    On est stabilisĂ© quand nous sommes dans la gratitude. Et en effet, quand on pense aux Homo Neandertal on a un sacrĂ© confort de vie. Pas de guerre immĂ©diate… On a des bras, des yeux, moins d’une chance sur un millard d’ĂȘtre nĂ©, c’est un truc de fou ! Quand je suis dans le mal, je ne le conscientise pas forcĂ©ment mais quand j’y arrive, mon Ă©nergie remonte immĂ©diatement.

    LĂ  oĂč beaucoup se trompent, c’est que quand on relativise, aprĂšs on ne fait plus rien. Alors qu’au contraire, quand je pense Ă  tout ça, j’agis. Je me bouge et j’avance pour ma propre vie. Et le faire dans la gratitude plutĂŽt qu’en Ă©tat de mauvais stress, c’est trĂšs diffĂ©rent.

    Merci pour cet article trùs complet 🙂

     
    RĂ©pondre
    • Et bien Merci Ă  vous David pour ce retour trĂšs argumentĂ© auquel je souscris forcĂ©ment 🙂🙂

       
      RĂ©pondre

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.